Jordan Bardella hausse le ton face à Alger. Invité ce lundi sur BFMTV, le président du Rassemblement national a exhorté le gouvernement à rompre avec « la mollesse diplomatique » envers l’Algérie. Face au refus répété du régime de Abdelmadjid Tebboune de reprendre ses ressortissants sous OQTF, Bardella a lancé : « Nous avons donné à l’Algérie son indépendance. Elle doit maintenant nous donner la nôtre. »
Pour le leader nationaliste, il ne s’agit plus de tergiverser : « Il faut fermer à la fois le robinet de l’immigration et celui des subventions », martèle-t-il, réclamant des « mesures extrêmement fermes ». Parmi elles : la suppression des accords de 1968, la fin de l’aide au développement, la suspension totale des visas pour les ressortissants algériens, et l’interdiction pour les dignitaires du régime de se faire soigner en France tant qu’aucune coopération ne sera rétablie.
« L’Algérie multiplie les injures, pour ne pas dire les parjures, à l’égard de la France et de ses dirigeants », dénonce Bardella, pointant également la dette hospitalière algérienne, estimée à près de 45 millions d’euros en 2023. Il s’indigne aussi des projets européens financés en Algérie, « alors qu’un Français sur trois n’a pas accès à l’eau potable dans nos Outre-mer ».
Le chef du RN n’exclut pas d’aller plus loin : « Si rien ne se passe, on pourrait censurer ce gouvernement sans tarder. » Une manière de remettre sur la table sa demande de dissolution, face à un exécutif qu’il juge « incapable de défendre les intérêts de la nation ».