Bardella sur les affaires de la députée Christine Engrand et le procès du RN : entre défense et fermeté
Dans un contexte politique tendu, Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a réagi aux récentes polémiques entourant son parti et l’une de ses députées, Christine Engrand. Cette dernière a été épinglée pour avoir utilisé ses frais de mandat pour des dépenses personnelles, avant d’être arrêtée au volant avec un permis non valide depuis quinze ans. Interrogé à ce sujet sur RTL, Bardella a tenu à rappeler la ligne stricte du parti : « Ce type de comportement n’est pas tolérable », a-t-il affirmé, ajoutant que la députée serait convoquée « devant la commission des conflits » du RN. Il a néanmoins nuancé en précisant qu’aucun jugement ne sera rendu avant que les instances disciplinaires n’aient pris leur décision.
Affaire des assistants parlementaires européens : Bardella se défend
Le mois de septembre sera également marqué par l’ouverture d’un procès concernant le RN et plusieurs de ses figures, dont Marine Le Pen, accusées d’avoir utilisé des fonds du Parlement européen pour payer des assistants qui travaillaient en réalité pour le parti. Face à ces accusations, Jordan Bardella s’est montré confiant : « Nous allons démontrer que nous sommes irréprochables et de bonne foi », a-t-il martelé, évoquant une « différence d’appréciation » sur le rôle des assistants parlementaires entre la France et le Parlement européen.
Interrogé sur des accusations plus spécifiques, notamment celles d’un journaliste de Libération affirmant que Bardella aurait falsifié des documents pour échapper aux poursuites, le président du RN a balayé ces allégations d’un revers de main, qualifiant cela de « mousse pour faire vendre ». Il a également souligné que son rôle d’assistant parlementaire avait été très bref, « quatre mois il y a dix ans », et qu’il n’était « absolument pas concerné par ce procès ».
Une pression croissante sur Michel Barnier et le gouvernement
Jordan Bardella n’a pas manqué d’adresser un avertissement au nouveau Premier ministre Michel Barnier, en poste depuis peu. Il a mis en garde sur RTL : « Si Michel Barnier est le continuateur d’une politique qui a été conduite par Emmanuel Macron depuis sept ans, alors ce gouvernement tombera ». Bardella a également ciblé des personnalités clés du gouvernement, notamment Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti, et l’éventuelle entrée de Xavier Bertrand au sein de l’exécutif, affirmant que la censure du RN ne se limiterait pas au Premier ministre mais pourrait également viser ces ministres. Alors que les enjeux politiques s’intensifient, Bardella cherche à affirmer la fermeté du RN tout en défendant sa propre intégrité et celle de son parti.