Dans un récent sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD, Jordan Bardella et Gabriel Attal se distinguent comme les principaux candidats pour le poste de Premier ministre, bien qu’aucun ne parvienne à obtenir une majorité claire.
L’après-élection législative du 7 juillet 2024 a laissé l’Assemblée nationale sans majorité absolue, divisée en trois blocs principaux, rendant la nomination du futur Premier ministre incertaine. Jordan Bardella se détache avec 16 % des suffrages, bien que la possibilité de le voir à Matignon reste faible. Juste derrière, Gabriel Attal, actuel Premier ministre, recueille 14 % des voix. Attal a présenté sa démission à l’Élysée, mais a été prié par le président de rester en fonction temporairement pour garantir la stabilité du gouvernement.
Les autres figures politiques telles que François Ruffin et Raphaël Glucksmann attirent respectivement 7 % et 6 % des votes. Moins populaires, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon ne parviennent chacun qu’à séduire moins de 5 % des sondés. De même, Marine Tondelier, Édouard Philippe et Olivier Faure obtiennent 4 %, 3 % et 2 % des voix respectivement. La catégorie « Autres », regroupant des personnalités comme Laurent Wauquiez, François Bayrou, Fabien Roussel et Éric Ciotti, accumule 18 % des suffrages. Un nombre significatif de répondants, 8 %, ne soutient aucun candidat, tandis que 13 % préfèrent ne pas se prononcer.
Les préférences varient considérablement selon le sexe des répondants. Bardella est plus populaire chez les femmes, avec 19 % de leur soutien, contre 13 % chez les hommes. À l’inverse, Attal bénéficie d’un appui relativement équilibré, recueillant 14 % des voix masculines et 15 % des voix féminines.
L’âge des participants joue également un rôle dans les préférences exprimées. Les jeunes de 18 à 24 ans montrent une nette préférence pour Bardella, qui recueille 31 % de leurs suffrages. Attal, quant à lui, est surtout soutenu par les tranches d’âge plus avancées, particulièrement les 50-64 ans et les 65 ans et plus.
Les catégories socio-professionnelles influencent également les choix. Les cadres et professions intellectuelles supérieures (CSP+) partagent leur soutien entre Bardella et Attal, tandis que les travailleurs non-cadres (CSP-) montrent une préférence plus marquée pour Bardella. Parmi les inactifs, les soutiens pour les deux candidats principaux sont plus faibles, ce qui pourrait refléter une certaine désaffection pour les options politiques actuelles.
Ces tendances correspondent aux résultats du premier tour des élections législatives de 2024. Bardella est fortement soutenu par les électeurs du Rassemblement national, tandis qu’Attal est favorisé par ceux qui ont voté pour la majorité présidentielle. Cette polarisation souligne la division politique en France et la stabilité des préférences électorales.
Malgré les efforts de clarification d’Emmanuel Macron, l’incertitude persiste. L’Assemblée nationale reste sans majorité absolue, divisée en trois blocs distincts, laissant la question de l’identité du prochain Premier ministre en suspens.
Hector M.