Banqueroutes, dettes, impôts, dépressions : la faillite broie plus de 60.000 chefs d’entreprise !

Banqueroutes, dettes, impôts, dépressions : la faillite broie plus de 60.000 chefs d’entreprise !

L’année 2024 a été marquée par une forte hausse des faillites d’entreprises en France, avec 60 852 chefs d’entreprise ayant perdu leur activité, selon une étude de l’assureur GSC et du cabinet Altares révélée par RMC. Ce chiffre représente une augmentation de 18 % par rapport à l’année précédente, du jamais vu depuis 2015. Les secteurs les plus touchés sont le transport et la logistique (+29,3 %), ainsi que la construction (+23,7 %), fragilisés par la flambée des coûts des matériaux et la baisse d’activité économique. Les TPE-PME, souvent les plus vulnérables, sont les premières concernées, avec un tiers des entrepreneurs en difficulté à la tête d’entreprises de plus de dix ans.

Derrière ces chiffres se cachent des parcours brisés. Clément, ancien restaurateur, a tenu un peu plus de deux ans avant de devoir liquider son établissement. Contraint de retourner vivre chez ses parents, il a d’abord pris le temps de se reposer après des mois de stress intense avant de redevenir salarié, accablé par une dette de 10 000 euros. Pour d’autres, la faillite entraîne un véritable choc psychologique. Cyril, ancien patron d’une entreprise de transport solidaire, raconte avoir sombré après son passage au tribunal de commerce. « Je suis resté un mois au fond de mon lit, sous cachets, en mode zombie », confie-t-il, tout en portant toujours une dette personnelle de 140 000 euros.

L’association 60 000 rebonds, qui aide les entrepreneurs en faillite à se relancer, note une explosion des demandes d’accompagnement. « On observe une progression de près de 30 % », explique son président, Philippe Fourquet. L’inflation, la hausse des coûts de l’énergie et le ralentissement de l’activité immobilière sont parmi les principales causes de ces faillites. Il estime qu’un entrepreneur ayant perdu son entreprise met entre 8 et 10 mois à retrouver un emploi, un délai souvent rallongé par le poids des dettes personnelles et la complexité administrative à laquelle ils sont confrontés.

Au-delà des difficultés économiques, de nombreux chefs d’entreprise dénoncent un environnement fiscal et social trop contraignant, qui freine la relance et étouffe les petites structures. « Les charges sont toujours plus lourdes et le système nous asphyxie », résume un entrepreneur. Alors que les faillites continuent de s’accumuler, le gouvernement est interpellé sur la nécessité d’un accompagnement plus efficace pour éviter que ces drames économiques ne deviennent une fatalité pour des milliers de dirigeants.

Banqueroutes, dettes, impôts, dépressions : la faillite broie plus de 60.000 chefs d’entreprise !-1

Journaliste, chroniqueur et producteur, Radouan Kourak est un passionné d’histoire et de politique. Il se distingue par son goût pour l’analyse, le débat, le pluralisme et la confrontation d’idées. Repéré par Cyril Hanouna, il est un habitué des plateaux de C8 et CNews, où il intervient avec conviction et réflexion. Il apporte dans les médias, une perspective unique nourrie par sa passion pour la France et son souci de rigueur.

Banqueroutes, dettes, impôts, dépressions : la faillite broie plus de 60.000 chefs d’entreprise !-2