Le nombre de naissances en France continue de chuter, marquant un nouveau plus bas historique en 2024. Selon les données de l’Insee publiées ce 7 janvier, 606.591 bébés sont nés entre janvier et novembre 2024, soit une baisse de 2,8% par rapport à la même période en 2023. Cela représente 15.758 naissances de moins sur les onze premiers mois de l’année.
La tendance à la baisse des naissances, entamée en 2011, s’explique par plusieurs facteurs : une diminution du nombre de femmes en âge de procréer (20 à 40 ans) et une baisse continue du taux de fécondité. Ce dernier s’est établi à 1,68 enfant par femme en 2023, contre 1,79 en 2022, confirmant un recul marqué après le léger rebond observé en 2021, consécutif aux confinements liés à la pandémie de Covid-19.
En novembre 2024, seulement 53.369 bébés ont vu le jour, soit 5,4% de moins qu’en novembre 2023. Ce mois marque également le 29e mois consécutif de recul des naissances en comparaison annuelle. L’ensemble des régions françaises est concerné par cette baisse, avec une diminution particulièrement marquée dans les départements d’outre-mer (-11,5%).
En 2023, la France avait déjà enregistré un nombre de naissances historiquement bas avec 678.000 naissances, en recul de 6,6% par rapport à 2022, un record depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La situation en 2024 confirme cette tendance, laissant présager des défis démographiques majeurs pour les années à venir.
Face à ce constat, des initiatives locales émergent, comme dans la Creuse, où les modes de garde se diversifient pour répondre à la saturation des crèches et au non-renouvellement des assistantes maternelles. Toutefois, ces efforts locaux peinent à enrayer la dynamique nationale de déclin de la natalité.