À quelques semaines de la réouverture tant attendue de Notre-Dame de Paris, Azzedine Hedna, artisan emblématique de sa restauration, est décédé subitement à l’âge de 64 ans. Victime d’un grave accident de santé survenu dans la nuit du 8 au 9 novembre, cet échafaudeur chevronné était profondément engagé dans ce chantier monumental depuis l’incendie de 2019. Dans une publication sur ses réseaux sociaux, Philippe Jost, directeur de l’établissement public chargé des travaux, explique qu’Hedna incarnait « l’état d’esprit de cette aventure humaine », caractérisée par son dévouement et son enthousiasme sans faille. Sa passion pour la cathédrale, qu’il qualifiait de « fierté de sa vie », était reconnue de tous.
Les hommages à Azzedine Hedna affluent depuis l’annonce de sa disparition. Son fils, Najib, a exprimé la grande fierté de son père à travailler pour Notre-Dame, précisant qu’il devait recevoir une médaille honorifique à la réouverture. En son absence, cette distinction sera remise à titre posthume. Sur X (anciennement Twitter), la ministre de la Culture, Rachida Dati, a salué cet homme comme un pilier de la restauration du monument. « Nous n’oublierons pas que c’est grâce à des hommes comme lui que Notre-Dame va retrouver son éclat », a-t-elle écrit, soulignant l’impact d’Hedna sur ce chantier de mémoire.
Les collègues d’Azzedine Hedna, très touchés, ont tenu à lui rendre hommage directement sur le site de la cathédrale, évoquant un homme généreux et un ami proche. Didier Cuiset et Régis Jaeger, deux de ses compagnons de travail, se sont souvenus de son engagement indéfectible, même à l’approche de sa retraite. La cérémonie d’inauguration de Notre-Dame, prévue le 8 décembre prochain, portera la marque de son travail, un témoignage durable de sa contribution à la résilience et au patrimoine français.