Le député sortant Les Républicains du Lot, Aurélien Pradié, a vivement réagi ce mercredi matin sur France 2 à l’annonce du ralliement d’Éric Ciotti, président des Républicains, au Rassemblement National (RN) pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Pradié a exprimé sa profonde indignation et a appelé Ciotti à quitter la présidence du parti, allant jusqu’à envisager de le « sortir du bureau ».
Une réaction attendue et explosive
La réaction de Pradié était attendue et n’a pas déçu. Dès le lendemain de l’annonce de Ciotti, Pradié n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette décision de trahison. « La politique n’est pas seulement une affaire de tactique et de petits calculs pour sauver sa peau. La politique, c’est une question de code d’honneur, » a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait « eu envie de vomir » en apprenant la nouvelle.
Un coup de tonnerre chez Les Républicains
Pradié a affirmé que Ciotti, en s’alliant avec le RN, avait trahi les valeurs gaullistes des Républicains. « Je ne me vendrai à personne. Je ne suis ni lepéniste, je ne le serai jamais. Ni mélenchoniste, ni macroniste, » a-t-il martelé. Selon lui, Ciotti n’est plus le président des Républicains dès l’instant où il a pris cette « décision folle ».
Appel à l’action des militants
Alors que Ciotti a insisté mardi que seuls les militants pouvaient lui retirer sa présidence, Pradié a proposé une approche plus directe. « S’il le faut, nous le sortirons du bureau, qui est le bureau des héritiers du général de Gaulle. C’est impossible. C’est une question d’heures, » a-t-il déclaré.
Un bureau exécutif exceptionnel
Un bureau exécutif exceptionnel des Républicains a été convoqué en urgence ce mercredi à 15H00 par la secrétaire générale du parti, Annie Genevard. L’exclusion d’Éric Ciotti devrait être au programme. Pradié a affirmé qu’il ne quittera pas les Républicains, contrairement à d’autres membres du parti qui ont déjà rejoint d’autres étiquettes politiques.
L’avenir des Républicains en jeu
Aurélien Pradié, connu pour son opposition à la réforme des retraites et son éviction de la vice-présidence des Républicains par Éric Ciotti en février 2023, voit dans cette situation une opportunité de redéfinir l’avenir du parti. « Il n’est plus, à l’instant où il a pris cette décision folle, le chef du parti gaulliste. S’il le faut, nous le sortirons du bureau, qui est le bureau des héritiers du général de Gaulle, » a-t-il répété sur France 2.
L’élu du Lot a souligné que les véritables résistants restent au sein du parti, tandis que les traîtres partent. Une décision du bureau politique des Républicains statuera sur l’avenir d’Éric Ciotti au sein du parti ce mercredi après-midi.