Ce mercredi 9 octobre, Aurélie Trouvé, députée de La France Insoumise (LFI), a été élue présidente de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, une élection qui met en lumière les tensions au sein de l’alliance entre les macronistes et Les Républicains (LR). Le poste, laissé vacant par Antoine Armand, entré au gouvernement comme ministre de l’Économie, semblait promis à Stéphane Travert du groupe macroniste. Mais c’est bien la députée insoumise de Seine-Saint-Denis qui a emporté la présidence avec 27 voix contre 25.
Une élection rendue possible par la division au sein de la droite
Le rôle décisif dans cette défaite pour le camp présidentiel revient à LR. Un accord tacite entre le groupe macroniste et Les Républicains prévoyait que Travert hériterait du poste, mais des désaccords internes chez LR ont provoqué des reports de voix décisifs en faveur de l’opposition. La tension entre Gabriel Attal et Laurent Wauquiez a également alimenté ces divergences. Wauquiez réclamait une présidence de commission pour son camp, mais son exigence a été ignorée, creusant ainsi la fracture entre les deux groupes.
Une droite affaiblie qui ouvre la porte à LFI
Cette mésentente a directement profité à Aurélie Trouvé, qui devient la nouvelle présidente de la commission des Affaires économiques. LR, en ne parvenant pas à maintenir l’unité avec le groupe macroniste, se retrouve donc responsable de cette situation, offrant ainsi une tribune à LFI pour mener des débats économiques cruciaux. Cette élection marque un revers pour la majorité présidentielle et souligne les difficultés croissantes de l’alliance avec Les Républicains, qui pourrait continuer à déstabiliser la majorité sur d’autres dossiers sensibles.