Valérie Hayer, tête de liste de la majorité aux élections européennes de 2024 et récemment réélue, a partagé ses perspectives auprès des Échos concernant l’organisation de son groupe, Renew. La femme politique s’est montrée particulièrement ferme face au groupe ECR (Conservateurs et réformistes européens). « Je refuse de négocier avec l’ECR. Mes négociations se déroulent avec Manfred Weber du PPE, Iratxe Garcia des S&D (Socialistes et Démocrates) et je demande à Ursula von der Leyen et au PPE de ne conclure aucun accord avec ce groupe, ni maintenant, ni plus tard durant cette législature », a-t-elle déclaré.
Pour Valérie Hayer, Renew n’a pas perdu de son influence au Parlement européen. « Nous avons accueilli de nouveaux membres qui ont significativement augmenté nos effectifs », a-t-elle assuré. « Je suis confiante que nous dépasserons l’ECR, avec lequel nous n’avons qu’un député d’écart à l’heure actuelle », a-t-elle ajouté.
Le PPE, Parti populaire européen, auquel appartient Ursula von der Leyen, est en attente de l’annonce de sa réélection à la tête du Parlement européen. Interrogée par Les Échos sur son soutien éventuel à Ursula von der Leyen, Valérie Hayer a répondu prudemment : « Elle doit répondre à nos priorités politiques et établir une relation de confiance. Si ces conditions sont réunies, nous la soutiendrons. »
Après avoir échangé avec Ursula von der Leyen, Valérie Hayer a souligné que l’échec de cette dernière « ferait le jeu de tous ceux qui s’opposent au projet européen ». Selon elle, « le choix d’Ursula von der Leyen par les chefs d’État et de gouvernement en juin, c’est le choix de la continuité et de la stabilité pour l’Europe. » « Mais la stabilité doit aller de pair avec l’ambition », a-t-elle ajouté.
Hector M.