Attention arnaque : « Vous êtes coupable de fraude fiscale »
C’est un message qui fait particulièrement peur : « Vous êtes coupable de fraude fiscale ». Mais pas de panique. Il ne s’agit sans doute qu’une énième forme d’escroquerie. L’État pointe du doigt ce matin cette nouvelle vague de tentatives de tromperie des contribuables.
Le site Cybermalveillance.gouv.fr a identifié plusieurs vagues récentes de messages frauduleux, par mails, qui usurpent l’identité des services des impôts.
Concrètement, vous recevez un mail vous indiquant être situation illégale. Coupable de « fraude fiscale ». Les adresses mails et pièces jointes ressemblent comme deux gouttes d’eau aux documents administratifs traditionnels.
Si vous êtes un citoyen lambda, la menace écrite ci-dessus de « 500 000 euros d’amendes et de 5 ans de prison » peut déjà vous mettre la puce à l’oreille. Dans le cas d’une telle fraude, vous auriez dû quand même être au courant à l’avance de vos méfaits…
Si le message semble bien provenir de l’administration fiscale, il n’en est rien. La lettre est en fait bourrée de références au Code général des impôts, à diverses peines, à divers impôts, taxes et contributions sur le revenu, etc. Vous êtes invités à régulariser cela « sous 48 ou 72 heures ». Vous devez « prendre contact avec l’administration des impôts, en répondant au message ou bien en écrivant à une adresse mail ».
Soyez vigilants, ces messages présentent un caractère tout à fait impersonnel. Ils ne mentionnent jamais votre identité, ni vos références fiscales… Ils sont tout simplement envoyés en masse. Ce sont de typiques tentatives d’hameçonnage (phishing en anglais) pour soutirer de l’argent.
Dans ces cas-là, ne répondez jamais, c’est inutile, voire dangereux. Ne payez pas, bien entendu. Et si vous avez quand même un doute, contactez vous-même votre centre des impôts, sans passer par les coordonnées indiqués dans leur mail. Enfin, vous pouvez aussi contacter le service « Signal Spam » pour dénoncer cette tentative de tromperie.
Si c’est déjà trop tard, que vous avez payé, vous êtes victime d’une escroquerie, au sens de l’article 313-1 du Code pénal : un délit passible de cinq ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende. Alertez le plus rapidement possible votre banque pour tenter de suspendre le virement. Dans le cas contraire, demandez le retour des fonds. La plateforme « Info Escroqueries » a été mise en place par l’État.