Selon les informations de Quotidien, qui s’est procuré le rapport de police de l’attentat de Nice survenu le 14 juillet dernier, le camion qui a foncé sur la foule n’aurait pas été neutralisé par les forces de police mais il aurait simplement « calé », et le dispositif de sécurité ne comprenait qu’une seule voiture de police.
Alors que François Hollande doit se rendre à Nice le 14 octobre pour rendre un hommage national aux victimes de l’attentat du 14 juillet, ces nouvelles informations risquent de faire des vagues. Hier soir, dans Quotidien sur TMC, le journaliste Azzeddine Ahmed-Chaouch a expliqué qu’il avait eu accès au procès verbal établi par la sous direction anti-terroriste de la police judiciaire. Devant Yann Barthès, il a évoqué les divergences du dossier vis à vis de la version officielle fournie par le gouvernement.
En premier lieu, le journaliste revient sur les propos de Bernard Cazeneuve deux jours après l’attentat. Le ministre de l’Intérieur affirmait lors d’un discours que les effectifs de sécurité avaient été renforcés pour les festivités du 14 juillet : « chacun qui a pris connaissance des conditions de l’intervention de la police nationale pourra constater qu’elle était très présente. Des véhicules de police rendaient impossible le franchissement de la promenade des Anglais ». Mais Azzeddine Ahmed-Chaouch affirme, après étude du procès verbal, qu’il n’y avait qu’une seule voiture de police stationnée ce soir-là sur la promenade des Anglais. Pire : le véhicule de police, au moment d’intervenir, s’est retrouvé bloqué par les personnes tentant de s’échapper.
Plus grave encore, le gouvernement affirmait que le camion du terroriste Mohamed Lahouaiej Bouhlel avait été stoppé grâce à l’intervention des policiers. Un scénario, relayé par le ministre de l’Intérieur et repris par les médias, pourtant contesté par le procès verbal : c’est un fait extérieur qui met fin à la course folle du camion : « à 22h35 minutes, nous constatons que le camion terroriste cale » reprend le journaliste de Quotidien. « Il ne repartira plus. 43 secondes plus tard, les policiers se retrouvent derrière le camion ». Si ce sont bien les policiers qui abattent le terroriste, ce ne sont pas eux qui stoppent le camion de 19 tonnes qui fera 86 morts.
Entrevue vous propose de découvrir la séquence.