Le procès de Brahim Aouissaoui, auteur présumé de l’attentat islamiste qui a coûté la vie à trois personnes dans la basilique Notre-Dame de Nice le 29 octobre 2020, s’ouvre ce lundi 10 février à la cour d’assises spéciale de Paris. Le Tunisien de 25 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
L’attaque, d’une extrême violence, avait frappé la France en plein contexte de menaces terroristes, quelques jours après l’assassinat du professeur Samuel Paty. Armé d’un couteau de cuisine, Brahim Aouissaoui avait égorgé deux fidèles et poignardé à mort une troisième personne avant d’être grièvement blessé par la police. À son réveil, il a déclaré ne se souvenir de rien, une « amnésie fictive » dénoncée par les parties civiles et contredite par les expertises médicales et psychiatriques.
L’enquête a révélé que l’accusé était radicalisé avant même son arrivée en France, qu’il avait suivi de près l’actualité des attentats et consulté des contenus islamistes. Parti clandestinement de Tunisie en septembre 2020, il avait transité par l’Italie avant de rejoindre Nice, où il aurait effectué plusieurs repérages devant la basilique. Le parquet antiterroriste estime qu’il avait prémédité son geste.
Le procès, qui doit durer jusqu’au 26 février, sera marqué par l’interrogatoire de l’accusé le 24 février. Les parties civiles espèrent obtenir des réponses de la part d’un homme qui, pour l’instant, reste mutique sur ses motivations.