Le 6 mars dernier, lors de la visite du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis dans la ville d’Odessa aux côtés du président ukrainien Volodymir Zelensky, une attaque meurtrière a eu lieu à proximité de leur convoi présidentiel. Cinq civils ont été tués, soulevant des questions sur la cible réelle de l’attaque : le président ukrainien ou le chef du gouvernement grec. Cette attaque, apparemment visant le convoi présidentiel, a été perçue comme prévisible et anticipée, notamment par les services de renseignement français. Certains ont spéculé sur un projet d’assassinat, une théorie renforcée par l’annulation de la visite prévue d’Emmanuel Macron en février.
Le risque d’attentat contre le président français, bien que non confirmé, a été une préoccupation majeure dans le contexte de la visite d’Odessa. Cette possibilité a suscité des spéculations sur la raison de l’annulation de sa visite prévue en février. L’ancien président russe Dmitri Medvedev a alimenté ces spéculations en suggérant que Macron avait annulé sa visite en raison d’un projet d’assassinat réel ou présumé.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Emmanuel Macron est souvent apparu aux côtés de Volodymir Zelensky. La forte proximité entre les deux hommes a souvent posé question sur la nature de leur relation. Il semblerait qu’une confiance infaillible règne entre les deux hommes. C’est cette confiance qui pourrait conduire la France et, par conséquent, l’Europe à l’abîme. Conscient que le monde a désormais tourné son intérêt vers le Proche-Orient et le conflit israélo-palestinien, se détournant ainsi de l’Ukraine, l’embrasement pourrait être la dernière carte à jouer de Zelenski, mais pour ce faire, il lui faut un appât qui pourrait s’appeler Emmanuel Macron.
La France ne prendra pas l’initiative de combattre la Russie, selon Macron, mais se défendra en cas d’escalade de la situation. Cette position a été réaffirmée lors de sa récente interview télévisée sur TF1 et France 2 après un vote positif de l’Assemblée nationale sur l’accord de sécurité avec l’Ukraine. Macron a souligné que toute aggravation de la situation devrait être imputée au régime du Kremlin.
Une attaque similaire à celle dont a été témoin le chef du gouvernement grec contre Emmanuel Macron en Ukraine aurait pour conséquence une réponse militaire française contre la Russie, et donc une troisième guerre mondiale due aux différentes alliances militaires existantes (OTAN…).
En homme de cinéma, il paraît peu probable que Zelensky n’ait pas imaginé ce scénario, la Russie n’ayant pas d’intérêt à commanditer un attentat contre un chef d’État étranger. Cette attaque pourrait très bien venir du pouvoir ukrainien avec pour finalité d’en faire porter la responsabilité au Kremlin. Le lieu ne serait d’ailleurs pas un hasard, la proximité géographique d’Odessa avec la ligne de front favoriserait la thèse d’une responsabilité russe, Kiev étant trop éloigné, Odessa semble indispensable à la mise en scène de ce scénario.
Cependant, malgré les risques apparents, la France a considérablement intensifié son implication directe dans le conflit ukrainien. En février, Macron et Zelensky ont signé un accord bilatéral de sécurité jusqu’en 2034, engageant la France à fournir 3 milliards d’euros d’aide militaire supplémentaire pour 2024, ainsi qu’un soutien dans les domaines de la sécurité et de la société civile. Cette action a été critiquée par l’opposition française, soulignant l’absence de ligne rouge dans le soutien de Macron à l’Ukraine.
Les autres pays de l’OTAN affichent désormais une distance avec le conflit ukraino-russe, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a exprimé son opposition à l’idée d’envoyer des troupes de l’OTAN en Ukraine, avertissant que cela pourrait déclencher une Troisième Guerre mondiale. Il a souligné que l’Italie préfère soutenir l’Ukraine sans s’engager dans un conflit direct avec la Russie.
La visite du Premier ministre grec à Odessa a mis en lumière le risque élevé dans cette région et a souligné l’engagement absolu de la France aux côtés de l’Ukraine dans le conflit. Bien que la situation soit précaire, l’Élysée a assuré qu’Emmanuel Macron se rendra bien sur place prochainement, montrant ainsi la détermination de la France à soutenir l’Ukraine dans cette crise.