Arno Klarsfeld défend son père Serge : « Le RN à changé »

Entrevue 1

Arno Klarsfeld, fils de Serge Klarsfeld, célèbre pour son engagement contre le nazisme et la défense de la mémoire de la Shoah, a apporté son soutien aux déclarations polémiques de son père dans une récente interview accordée à L’Express. Serge Klarsfeld a surpris en affirmant qu’il voterait « sans hésitation » pour le Rassemblement National (RN) en cas de duel avec La France Insoumise au second tour des législatives.

Dans ses explications à LCI, Arno Klarsfeld a précisé que cette décision découle de la perception que le RN « soutient les juifs » et « l’État d’Israël », opposant ainsi un parti « pro-juif » à ce qu’il qualifie de « parti antisémite ». Toutefois, il a souligné son intention première de voter pour un parti du centre.

L’avocat, ancien conseiller politique de François Fillon, a également défendu l’évolution du RN sous la direction de Marine Le Pen, affirmant que le parti a considérablement changé depuis les années 1990, notamment avec l’exclusion de Jean-Marie Le Pen. Pour lui, le RN est aujourd’hui davantage un « parti de droite populiste » que le « parti antisémite » qu’il a combattu par le passé.

Arno Klarsfeld va plus loin en critiquant La France Insoumise (LFI), qu’il accuse d’être « d’extrême droite » sous le prétexte d’un « antisionisme » qu’il juge excessif. Il craint que sous un gouvernement LFI, les juifs en France deviennent « des sortes de marranes politiques », référence historique aux juifs contraints de pratiquer leur religion en secret au XIVe siècle.

Malgré les réactions vives et diverses au sein de la communauté juive, Arno Klarsfeld reste impassible face aux critiques à l’encontre de son père, soulignant que la famille a déjà été la cible d’attaques violentes par le passé en raison de ses prises de position courageuses.

En conclusion, Arno Klarsfeld réaffirme son soutien aux choix de son père, démontrant ainsi une continuité dans leur engagement politique et leur vision de la défense des intérêts juifs et de la mémoire historique.

Cette prise de position soulève de vifs débats sur la scène politique française, mettant en lumière les clivages et les controverses autour de l’antisémitisme, du sionisme et des alliances politiques à l’approche des échéances électorales importantes en France.

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