Ce mardi, lors de la séance des questions au gouvernement, une partie des députés de La France Insoumise, des écologistes et des communistes arriveront dans l’hémicycle aux couleurs du drapeau palestinien : rouge, noir, blanc et vert. Cette initiative s’inspire du geste de l’actrice Cate Blanchett, qui avait arboré une robe en noir, blanc et vert sur le tapis rouge du Festival de Cannes, interprétée comme un message de soutien à Gaza. L’idée émane notamment des Insoumis et de la députée écologiste Sandrine Rousseau.
Un précédent marqué par des sanctions sévères
La semaine dernière, le député insoumis, Sébastien Delogu, avait brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, un acte interdit par le règlement de l’institution, quelle que soit la bannière affichée. Cet incident avait entraîné une suspension de séance suivie d’une exclusion de deux semaines pour l’élu des Bouches-du-Rhône, accompagné d’une réduction de moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois, la sanction la plus sévère prévue par le règlement. Cette mesure avait provoqué une vive agitation au Palais-Bourbon, allant jusqu’à des échanges d’insultes dans la salle des Quatre Colonnes.
Une nouvelle stratégie plus subtile
Pour continuer de manifester leur soutien à la Palestine tout en évitant les sanctions, les députés de gauche ont imaginé une stratégie plus habile. En choisissant de s’habiller aux couleurs de la Palestine, ils entendent faire passer leur message sans violer explicitement le règlement de l’Assemblée nationale. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, ne pourra ainsi pas sanctionner cette action, qui reste conforme à l’article 9 de l’Instruction générale du Bureau stipulant que les tenues des députés doivent simplement s’apparenter à des tenues de ville.
Une initiative confirmée et soutenue
La Tribune du Dimanche, qui a révélé cette information, attribue l’idée aux Insoumis et à Sandrine Rousseau. Une source parlementaire socialiste a confirmé au Huffington Post que cette initiative circulait effectivement parmi les rangs de la gauche, sans toutefois donner plus de détails. Ainsi, les députés de gauche semblent avoir trouvé une méthode innovante pour exprimer leur soutien envers le peuple palestinien, tout en contournant les règles de l’Assemblée nationale.