Après « l’altercation avec Trump », Starmer assure à Zelensky: Nous soutiendrons l’Ukraine

Entrevue 1

À la veille d’un sommet européen réunissant 12 pays sur l’Ukraine, le Premier ministre britannique Keir Starmer a réaffirmé ce samedi au président ukrainien Volodymyr Zelensky l’engagement de Londres à soutenir l’Ukraine. Il a également évoqué son appel au président américain pour apaiser la situation après « l’altercation historique » survenue à la Maison-Blanche vendredi.

Starmer a déclaré lors de l’accueil de Zelensky : « Nous soutiendrons l’Ukraine et nous nous engageons à instaurer une paix durable. »

Il a ajouté : « La paix en Ukraine est très importante pour le Royaume-Uni. »

« Nous comptons sur le soutien du Royaume-Uni »

De son côté, le président ukrainien a affirmé : « Nous comptons sur le soutien du Royaume-Uni, » remerciant Londres pour son appui constant depuis le début de la guerre dans son pays.

Le bureau de Starmer a confirmé qu’il avait eu un entretien téléphonique avec le président américain Trump après l’altercation d’hier avec Zelensky dans le Bureau ovale, dans le but d’apaiser les tensions.

12 pays européens réunis à Londres

Les représentants de plus d’une douzaine de pays européens se réuniront dimanche à Londres dans le cadre d’un sommet consacré, selon le gouvernement britannique, à mobiliser du soutien pour parvenir à une « paix juste et durable » en Ukraine, selon Downing Street.

La rencontre portera également sur la nécessité pour l’Europe d’intensifier sa coopération en matière de défense, dans un contexte d’inquiétude face au déclin du soutien américain à l’OTAN.

Un revirement inattendu

Trump a provoqué un choc en Europe en s’entretenant avec le président russe Vladimir Poutine pour tenter de négocier un accord sur l’Ukraine, envahie par Moscou il y a trois ans.

Le changement soudain de position de Trump vis-à-vis de l’Ukraine, son marginalisation de Kiev et de l’Europe, ainsi que sa volonté de rapprochement avec Poutine inquiètent les pays de l’OTAN.

Ces craintes se sont intensifiées vendredi après l’altercation à la Maison-Blanche, qui a fragilisé la politique de soutien massif de l’Occident à l’Ukraine, menée jusqu’à présent par les États-Unis depuis l’invasion russe.

Devant les caméras, Trump et son vice-président, J.D. Vance, ont crié sur Zelensky, l’accusant de ne pas être « reconnaissant » et de refuser d’accepter les conditions de paix proposées.

Zelensky a quitté les lieux peu après, tandis que Trump a publié sur les réseaux sociaux que « Zelensky pourra revenir lorsqu’il sera prêt pour la paix. »

De son côté, Zelensky a refusé de s’excuser et a déclaré à Fox News : « Je ne suis pas sûr d’avoir fait quelque chose de mal. » Toutefois, il a admis qu’il aurait préféré que cette altercation n’ait pas eu lieu devant les journalistes.

Moscou jubile

La Russie s’est réjouie de la situation. L’ex-président russe Dmitri Medvedev a affirmé que Zelensky avait reçu « une gifle bien méritée ».

Moscou a qualifié la visite du président ukrainien à Washington de « fiasco total ».

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