Ils n’ont pas réussi à s’entendre sur les termes d’un seul texte, alors il y en aura deux. Le Nouveau Front Populaire a lancé dimanche 23 juin deux appels à lutter contre l’antisémitisme. Le premier communiqué, signé par Manuel Bompard (LFI), Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (EELV) et Olivier Faure (PS), fait état d’une “campagne de diffamation” sur le sujet de l’antisémitisme au NFP, orchestrée “par une macronie en déroute”. Les quatre chefs de parti condamnent “avec la plus grande fermeté ceux qui utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète ». Le texte tacle aussi l’extrême droite qui “s’est construite sur la haine du juif et de l’étranger, dans la nostalgie de la collaboration”.
Le même jour, Raphaël Glucksmann, chef de file de Place Publique, préférait publier sa propre “Charte d’engagement républicain contre l’antismétisme”. Un texte auquel se sont ralliés “le Parti Communiste, les Verts et le parti Socialiste”, selon les mots de Glucksmann lui même, qui n’associe donc pas la France Insoumise. Une charte dans laquelle les partis prennent 5 engagements concrets pour répondre à la “recrudescence inédite de l’antisémitisme depuis la Shoah” en France.
Le texte propose notamment de “ Sanctionner immédiatement tout candidat ou élu proférant des propos antisémites ou des propos relativisant l’antisémitisme.” ou encore de créer une commission d’enquête parlementaire sur le sujet en France. Raphaël Glucksmann, en conflit avec Jean-Luc Mélenchon, n’a pas évoqué les raisons de l’absence de signature LFI. De l’autre côté, on avance une raison: si La France Insoumise ne s’est pas engagée dans cette charte, c’est que, selon Manuel Bompard, “les insoumis ont déjà signé une charte à ce sujet il y a 10 jours. Les autres candidats ne l’avaient pas fait.”
Marie-E Desmaisons