Annie Genevard : Candidate au perchoir de l’Assemblée nationale et défenseur d’une troisième voie

17 juillet, 2024 / Entrevue

Annie Genevard, députée Les Républicains (LR) du Doubs et secrétaire générale du parti, aspire à présider l’Assemblée nationale, malgré le faible nombre de députés de son camp. Forte de son expérience comme première vice-présidente de l’Assemblée de 2017 à 2022, Genevard se présente comme une candidate légitime pour ce poste stratégique.

Un contexte de fragmentation politique

Dans une Assemblée nationale où aucune force politique n’a de majorité, Genevard estime que le poste de président ne doit plus nécessairement revenir à la majorité présidentielle. « Le jeu est complètement ouvert, personne n’a la majorité. On élit une personne et pas un parti politique, » déclare-t-elle, soulignant l’importance de respecter toutes les formations politiques de l’hémicycle.

Les Républicains : Une force significative

Rappelant que les Républicains sont la quatrième force politique de l’Assemblée, Genevard insiste sur leur expertise et leurs propositions, comme le pacte législatif élaboré sous la direction de Laurent Wauquiez. « Les Républicains sont pleinement dans le jeu politique et il n’y a pas de raison que cette échéance, nous en soyons absents, » affirme-t-elle.

Répondre à la colère des français

Pour Genevard, il est crucial de comprendre et répondre à la colère des électeurs. « Il faut entendre ce que veut dire la colère des Français. Parce que cette colère, je pense qu’elle vient de problèmes qui n’ont pas été résolus, » explique-t-elle. Elle met en garde contre l’ostracisme politique, notamment à l’égard du Rassemblement National, et plaide pour une représentation proportionnelle de tous les groupes politiques au sein des institutions.

Une élection incertaine

L’élection du président de l’Assemblée nationale, prévue pour le 18 juillet 2024, se déroulera en trois tours. Les deux premiers requièrent une majorité absolue des suffrages exprimés, et le troisième une majorité relative. Genevard souligne l’incertitude de cette élection, en raison de la répartition inédite des forces à l’Assemblée et des accords fragiles. « Je peux être la troisième voie, » déclare-t-elle, se positionnant comme une alternative viable dans ce contexte politique complexe.

Conclusion

Annie Genevard, avec son expérience et son appel au dialogue et à l’inclusion, se présente comme une candidate sérieuse pour la présidence de l’Assemblée nationale. Elle incarne une approche conciliatrice et pragmatique, prête à naviguer dans un paysage politique fracturé pour répondre aux attentes des électeurs et maintenir le fonctionnement des institutions démocratiques.