Anne Nivat affirme son indépendance face à la médiatisation de son couple avec Jean-Jacques Bourdin

25 novembre, 2024 / Entrevue

Invitée de l’émission C médiatique sur France 5 ce dimanche 24 novembre, Anne Nivat, grand reporter et nouvelle présentatrice du 22H sur LCI, a profité de son passage pour rappeler fermement qu’elle n’est pas qu’une « femme de », en référence à son époux, Jean-Jacques Bourdin. Un sujet sensible qui a suscité une mise au point musclée et a marqué les esprits.

« Je suis Anne Nivat, pas seulement la femme de Jean-Jacques Bourdin »

Lors de l’émission, un extrait d’une interview de Jean-Jacques Bourdin, où ce dernier commentait les débuts de sa femme en tant que présentatrice, a été diffusé. Si le journaliste saluait sa prestation, la qualifiant de « bluffante », Anne Nivat n’a pas caché son exaspération. « C’est très sympa que vous passiez un son de mon mari, mais nous, les femmes, n’avons plus besoin d’être définies par ce que disent de nous nos maris », a-t-elle rétorqué, visiblement agacée.

Avec un sourire crispé, elle a poursuivi : « Je suis la femme de Jean-Jacques Bourdin, certes. Mais je suis aussi Anne Nivat. » Une chroniqueuse a pris soin d’inverser la perspective en soulignant que Bourdin pourrait également être perçu comme « le mari d’Anne Nivat », une remarque qui a fait sourire la journaliste. « Merci de le dire, vous avez raison. »

Un agacement récurrent face à la surmédiatisation de son couple

Depuis la rentrée, Anne Nivat anime pour la première fois sa propre émission sur LCI, un accomplissement personnel après une carrière riche en reportages, notamment en zones de conflit. Mais cette consécration semble être ternie par l’omniprésence médiatique de son mari dans les discussions la concernant. « Nous partageons une passion pour le journalisme, mais cela ne doit pas effacer nos identités respectives », a-t-elle rappelé.

Son irritation s’est accentuée lorsque l’un des chroniqueurs de l’émission a tenté de revenir sur son mari lors de la rubrique Interview cash. « C’est mon mari depuis 20 ans, je l’aime, mais je refuse désormais de nourrir les médias avec des éléments sur notre vie privée. Les ‘putes à clique’, c’est fini », a-t-elle lancé, avant de conclure sur un ton ferme : « Le message est passé. »

Une carrière indépendante mais un couple soudé

Bien qu’Anne Nivat refuse d’être réduite à son rôle d’épouse, elle ne nie pas la complicité qui unit son couple depuis leur rencontre en 2004. « Nous nous consultons tout le temps, il me donne son avis, je lui donne le mien. Cela fait partie de notre équilibre », a-t-elle confié dans une autre interview.

Loin de rejeter l’influence réciproque au sein de leur relation, la journaliste tient toutefois à réaffirmer son parcours personnel, marqué par des débuts à Skyrock en 1992, son arrestation par les services secrets russes en 2000, et une carrière de reporter de guerre. « Être la ‘femme de’ ne doit jamais éclipser qui je suis et ce que j’ai accompli », a-t-elle martelé.

Ce coup de gueule témoigne de sa détermination à tracer son chemin, loin des étiquettes réductrices. Anne Nivat le rappelle : si son couple est une force, il ne définit pas pour autant son identité professionnelle.