Anne Hidalgo : « Le succès des JO balaie les attaques trumpistes de la droite parisienne »

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Anne Hidalgo, maire de Paris, a récemment vanté les réussites des Jeux Olympiques d’été, tenus cette année dans la capitale française, affirmant que l’événement a dissipé les polémiques émanant de la droite parisienne, notamment de Rachida Dati, qu’elle qualifie de « droite trumpiste ». Selon la maire socialiste, les Jeux ont démontré que Paris est une ville capable de se transformer, de devenir plus apaisée, de réduire la pollution tout en préservant son patrimoine. En défendant son bilan, Hidalgo souligne que les JO ont confirmé aux yeux de tous la beauté et le dynamisme de la capitale.

Un tournant pour la capitale et une réponse aux critiques

Ce succès, selon Hidalgo, a « fait s’écrouler comme un château de cartes » les critiques portées par certains membres de l’opposition municipale, convaincus que les Jeux ne seraient qu’un fardeau pour la ville. « Pendant les Jeux, des Parisiens me disaient qu’ils ne comprenaient pas comment on avait pu leur faire croire que cela serait l’enfer », affirme la maire. Elle dénonce ce qu’elle considère être une série de fausses informations relayées par la droite parisienne, qui, selon elle, a exploité les craintes des habitants.

En fin de mandat et deux ans avant les prochaines élections municipales, l’avenir politique d’Anne Hidalgo reste incertain. Plusieurs médias, dont Le Canard enchaîné, ont évoqué la possibilité qu’elle rejoigne une fondation pour l’environnement à Bruxelles, fondée par l’ancien maire de New York Michael Bloomberg. Cependant, elle dément tout départ imminent, affirmant que « le temps n’est pas encore venu » de prendre une décision concernant une éventuelle candidature en 2026.

Une transformation urbaine et des mesures controversées

La maire de Paris continue de promouvoir des mesures visant à réduire la place de la voiture dans la capitale, comme la piétonnisation partielle de certaines places emblématiques, le projet de zone à trafic limité dans le centre de Paris, ou encore la limitation de la vitesse sur le périphérique. Si ces initiatives ont suscité des polémiques, elles s’inscrivent dans une politique de réduction de la pollution et de transformation urbaine engagée depuis plusieurs années. Hidalgo souligne que la pollution dans Paris a baissé de 40 % depuis 2012, grâce notamment à la réduction de 40 % du trafic automobile. Elle plaide pour la poursuite de ces efforts, soulignant que la pollution atmosphérique cause environ 2 500 décès annuels à Paris.

En dépit des critiques, la maire se félicite des avancées de sa « révolution douce » pour Paris, citant la popularité des initiatives comme les « rues aux écoles », zones piétonnes autour des établissements scolaires, plébiscitées par une majorité de Parisiens. Rachida Dati et d’autres membres de l’opposition restent toutefois opposés à cette réduction de l’espace accordé à l’automobile. Cependant, pour Hidalgo, ces transformations sont essentielles pour le bien-être des Parisiens et doivent se poursuivre dans les années à venir.

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