Plus de deux semaines après la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par Emmanuel Macron à la suite du résultat des élections européennes en France, le Président de la République est la cible de nombreuses critiques de personnalités politiques remettant en cause sa décision. Dans un entretien accordé à Ouest France ce mercredi 26 juin, c’est Anne Hidalgo, maire de Paris, qui a remis en question le choix d’Emmanuel Macron, le rapprochant de la tenue prochaine des Jeux Olympiques dans la capitale.
« J’ai très mal vécu l’annonce de la dissolution juste avant les Jeux », déclare Anne Hidalgo dans cette interview. Affirmant qu’elle était convaincue que la dissolution de l’Assemblée nationale aurait lieu « plus tard », la maire de Paris accuse le Président de la République de vouloir « gâcher la fête » dans un « geste de maltraitance des Français ». « C’est très grave. Pour beaucoup les Jeux sont une parenthèse, une respiration, qui ne va pas durer, certes, mais un moment exceptionnel pour se retrouver, accueillir le monde, être fiers et nous redonner confiance. C’est le rassemblement de l’humanité autour du sport, dans la fraternité, c’est positif dans la période que nous traversons », a-t-elle déclaré, avant de demander « pourquoi abîmer ce beau moment avec cette élection décidée au pied levé, sans consulter personne ? ».
Anne Hidalgo considère donc que la décision du Président de la République pourrait menacer le bon déroulement des Jeux Olympiques de Paris en apportant un ensemble de violences dans la capitale, perturbant ainsi les festivités. Et pour cause, le terme de « guerre civile » employé par Emmanuel Macron dans le podcast « Génération Do It Yourself » lundi soir fait immédiatement écho à une possibilité de déstabilisation sécuritaire. « S’il pouvait ne plus parler… », a-t-elle déclaré à propos des mots du Président. Toutefois, Anne Hidalgo se veut rassurante quant à l’organisation des Jeux. « Ma responsabilité n’est pas de dire que le risque n’existe pas, mais de tout mettre en œuvre pour que ce soit un moment de concorde, de célébrations et non de violence. Mon rôle est d’apaiser », a-t-elle affirmé.
La maire de Paris l’assure : « Paris est prêt pour accueillir ses Jeux et la fête olympique ».
Simon Bradane