Alliance avec LFI : Les électeurs de Glucksmann se sentent trahis

L’accord entre les partis de gauche, donnant une majorité de circonscriptions à La France Insoumise (LFI), provoque la colère des électeurs de Raphaël Glucksmann. Ces derniers, qui avaient soutenu le fondateur de Place publique pour se démarquer des «outrances» des Insoumis, se sentent trahis.

Elsa, Parisienne de 31 ans, exprime son écœurement face à cet accord, ayant voté pour Glucksmann pour revigorer une gauche socialiste distincte de LFI. Bien qu’elle ne blâme pas directement Glucksmann, elle déplore le manque de figures capables de défendre des positions claires sur la scène nationale.

Raphaël Glucksmann, conscient du choc chez ses électeurs, a justifié ce choix comme étant le seul moyen de contrer le Rassemblement National (RN). Corentin, 23 ans, soutient cette perspective, préférant une coalition de gauche variée à un gouvernement d’extrême droite, malgré les comportements parfois extrémistes de LFI. Alain, actif sur les réseaux sociaux, partage cette aversion pour le RN mais aurait préféré une gauche unie sans LFI.

Sylvie, dans les Alpes Maritimes, accuse Olivier Faure du Parti Socialiste (PS) de trahison, affirmant que Glucksmann avait de bonnes exigences, mais qu’elles ont été contournées par Faure. Bertrand, un ancien électeur de Macron, est également déçu, ayant espéré que Glucksmann puisse normaliser le PS avec une approche social-démocrate.

L’accord attribue 229 circonscriptions à LFI contre 175 pour le PS, un calcul jugé injuste par des électeurs comme Elsa. Face à cette situation, certains annoncent leur intention de voter blanc en cas de duel LFI-RN au second tour, soulignant une profonde déception envers le PS et ses choix stratégiques. Malgré tout, Raphaël Glucksmann reste populaire parmi les électeurs de gauche, en tête des personnalités préférées selon un baromètre de l’institut Elabe.

En résumé, l’alliance des partis de gauche, visant à contrer le RN, a suscité des sentiments d’amertume et de trahison chez les électeurs de Raphaël Glucksmann, qui espéraient une gauche plus modérée et distincte des Insoumis.