Le 17 janvier dernier, une jeune maman de 32 ans, sage-femme de profession et originaire de Vendée, s’est retrouvée dans une situation aussi incompréhensible qu’humiliante à la gare de Nantes. Alors qu’elle attendait son train pour Paris après avoir racheté un billet, son nourrisson de trois mois s’est réveillé, réclamant son repas. Elle a alors cherché un endroit au calme et au chaud pour l’allaiter.
Son choix s’est porté sur l’espace de vente de la SNCF, un lieu peu fréquenté à ce moment-là, où plusieurs sièges étaient inoccupés. Mais alors qu’elle installait son bébé pour le nourrir, une agente SNCF est intervenue pour lui signaler qu’elle ne pouvait pas rester ici. Peu après, un supérieur hiérarchique est venu confirmer cette injonction, lui demandant de partir sans même lui proposer d’alternative. Choquée et en pleurs, la jeune femme a dû quitter les lieux, remettant son enfant dans sa poussette.
Heureusement, un employé présent sur place lui a apporté son soutien en l’orientant vers un café situé à l’étage, où elle a pu allaiter en toute tranquillité.
Interpellée sur cet épisode par Ouest-France, la SNCF Pays de la Loire a réagi en présentant ses regrets et en annonçant une enquête interne pour comprendre les circonstances ayant mené à cette situation. Pourtant, en France, aucune loi n’interdit l’allaitement en public, et ce droit est protégé même sur le lieu de travail.
Cet incident révèle une fois de plus les difficultés auxquelles sont confrontées les mères allaitantes, encore trop souvent jugées ou exclues des espaces publics. Une réalité qui interroge sur la place laissée à la maternité dans notre société.