La situation budgétaire de la France se complique. Une récente note de la direction du Trésor, communiquée aux principaux responsables parlementaires, indique un risque de dérapage significatif du déficit public, qui pourrait atteindre 5,6 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, nettement au-dessus de l’objectif de 5,1 % initialement visé par le gouvernement.
Les documents, envoyés par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, révèlent que le prochain Premier ministre, qui prendra ses fonctions sous peu, devra naviguer à travers une situation financière précaire. Les deux ministres sortants préconisent des mesures d’économies ou de nouvelles recettes fiscales à hauteur de 15 à 16 milliards d’euros pour rectifier le tir.
Selon Bercy, les recettes fiscales se sont révélées inférieures aux attentes, en partie dues à une croissance qui, bien que conforme aux prévisions de 1,1 % pour 2024, n’a pas été aussi bénéfique pour les recettes fiscales que prévu. Cette situation pourrait aggraver la perception des investisseurs et de l’Union européenne, surtout après que la France a frôlé le seuil d’alerte de l’UE avec un déficit de 5,5 % du PIB en 2023.
Cette escalade du déficit survient à un moment critique, alors que la France doit se conformer aux normes européennes, qui exigent un retour à un déficit maximal de 3 % du PIB d’ici 2027. Le futur gouvernement devra donc prendre des décisions urgentes pour assurer la stabilité financière du pays et maintenir la confiance des marchés financiers, crucial pour la santé économique du pays à long terme.