Si le réchauffement climatique se poursuit au rythme actuel, la France pourrait connaître des bouleversements climatiques majeurs d’ici 2100, selon un rapport publié par Météo-France. Dans ce scénario où la température moyenne augmenterait de 4 °C, les phénomènes météorologiques extrêmes deviendraient la norme.
Les canicules seraient plus longues et plus intenses. Une année comme 2022, la plus chaude jamais enregistrée en France, deviendrait une année exceptionnellement fraîche en comparaison avec les températures prévues pour la fin du siècle. En région parisienne, le nombre de jours de très forte chaleur atteindrait les niveaux actuels des régions méditerranéennes, qui, elles, subiraient jusqu’à 40 jours de canicule par an, soit une dizaine de plus que les records de 2022. Le seuil des 50 °C pourrait être atteint, voire dépassé, dans près de 80 % des simulations. Les vagues de chaleur commenceraient dès la mi-mai et pourraient s’étendre jusqu’à fin septembre.
Les hivers doux seraient de plus en plus fréquents. L’hiver 2020, qui détient actuellement le record de douceur, serait considéré comme un hiver ordinaire en 2100. Les hivers humides deviendraient la norme, avec des précipitations largement supérieures aux records actuels, augmentant ainsi les risques d’inondations.
La sécheresse s’intensifierait, favorisant la multiplication des feux de forêt. Le risque d’incendie deviendrait élevé sur l’ensemble du territoire, y compris dans des régions habituellement épargnées comme la Loire ou le bassin parisien, qui connaîtraient des feux avec la même fréquence qu’actuellement dans l’arrière-pays méditerranéen.
L’enneigement subirait une réduction drastique, mettant en péril l’industrie du ski. Le nombre de jours de neige au sol en hiver diminuerait considérablement sur tous les massifs français. En moyenne montagne, la saison d’enneigement continu se réduirait à moins de deux mois, compromettant la viabilité économique de nombreuses stations de sports d’hiver.
Commandé par le gouvernement, ce rapport souligne la nécessité de mesures d’adaptation face à ces bouleversements inévitables si aucune action forte n’est mise en place rapidement.