Agriculture : Un abattoir par mois ferme en France
Alors que l’année 2023 a vu des fermetures d’abattoirs quasiment tous les mois, le rythme s’accélère en ce début d’année 2024. « Ce sont désormais deux fermetures par mois qui touchent le secteur », s’alarme Yves Fantou, le président de Culture Viande, le principal syndicat qui regroupe les sociétés de transformation de viandes.
Sur les 230 abattoirs français qui ont fermé dernièrement, ils s’agissaient de petite et moyenne structure, Culture Viande explique ces fermetures par « la flambée des coûts de production (emballages, électricité, transports…) ». Le syndicat craint des fermetures prochaines de gros sites en raison du déclin du cheptel français, contraignant ces abattoirs à tourner seulement quatre jours par semaine.
Dans ce contexte de baisse de production, les volumes d’exportation diminuent également de 12 %. Parallèlement, les importations de viande bovine représentent près de 28 % de la quantité consommée en France.
Cette réduction du nombre de bêtes fait flamber les prix. Depuis 2021, l’augmentation est de +35 % pour les gros bovins et de +50 % pour les porcs. Malgré une meilleure rémunération, les éleveurs estiment que les prix sont encore trop bas pour couvrir les coûts de production et que l’érosion du cheptel se poursuit. Les producteurs réclament l’application de la loi Egalim pour éviter les ventes à perte.