Dans la nuit de vendredi à samedi, un militant écologiste a été agressé dans le quartier Ginko à Bordeaux. L’incident a eu lieu le vendredi 21 juin, lorsque deux individus, se réclamant de l’extrême droite, ont pris à partie le militant qui portait des tracts du Nouveau Front populaire. Après lui avoir demandé un tract, les agresseurs ont dénoncé le programme “prétendument immigrationniste” de l’union de la gauche et ont exprimé leur souhait d’une “France aux Français”, avant de porter un violent coup de tête au visage du militant bordelais.
Les écologistes de Nouvelle-Aquitaine ont publié un communiqué dénonçant cette agression, qu’ils estiment s’inscrire dans un climat de tension extrême et de confusion. Ils accusent l’extrême droite, malgré les efforts de “dédiabolisation” de ses cadres, d’être toujours porteuse de haine et de violence. Ils soulignent également la responsabilité de ceux qui, par leurs propos diffamatoires, entretiennent la confusion entre l’extrême droite et le Nouveau Front populaire.
Céline Papin, adjointe écologiste au maire de Bordeaux et candidate du Nouveau Front populaire, a réagi à l’agression, étant elle-même proche de la victime. Sur les réseaux sociaux, elle a indiqué que le père de son fils avait été pris à partie et frappé à 23 heures alors qu’il rentrait chez lui avec des tracts. Selon elle, les agresseurs scandaient “Bardella va vous écraser et ça commence maintenant”. Une plainte a été déposée et une enquête sera ouverte par le parquet.
D’autres agressions similaires ont été rapportées récemment. Le 22 juin, Sabrina Sebaihi, députée sortante écologiste et candidate à sa réélection dans la 4e circonscription des Hauts-de-Seine, a dénoncé les “idéologies nauséabondes” et les “méthodes brutales” de l’extrême droite. Elle a rapporté qu’une militante du Nouveau Front populaire avait été insultée et menacée alors qu’elle tractait sur un marché à Nanterre, illustrant selon elle l’incapacité de l’extrême droite à véhiculer ses idées autrement que par la violence.