Affrontements entre agriculteurs et écologistes : les universités d’été du parti d’Aymeric Caron perturbées

Entrevue 1

Ce vendredi, l’ouverture des universités d’été du parti « Révolution écologique pour le vivant » (REV), fondé par le député antispéciste Aymeric Caron, a été fortement perturbée par des agriculteurs affiliés à la FNSEA. L’événement, prévu à Ouches, dans la Loire, devait accueillir des débats et tables rondes sur le respect de l’animal et le véganisme jusqu’à dimanche. Cependant, l’opposition farouche des éleveurs locaux a créé un climat tendu.

Les manifestants, une soixantaine d’éleveurs membres de la FNSEA, ont bloqué l’accès au site avec de gros ballots de foin, empêchant l’arrivée des participants. Ils ont également utilisé des canons effaroucheurs pour tirer des cartouches de gaz, créant des détonations qui ont ajouté à la confusion. Certains participants ont tenté de rejoindre le site à pied mais ont été accueillis par les sifflets des manifestants.

Aymeric Caron, connu pour ses positions radicales en faveur de l’écologie et contre des pratiques comme la chasse et la corrida, a dénoncé cette intrusion sur les réseaux sociaux, évoquant un « climat anxiogène ». Il a fustigé l’inaction des forces de l’ordre, accusées de ne pas intervenir pour rétablir le calme et permettre le bon déroulement de l’événement. Le député a aussi regretté que moins de 200 personnes aient pu accéder au site, alors que le double était attendu.

Les agriculteurs, de leur côté, ont organisé un barbecue sur place à base de côtes de bœuf, dénonçant la provocation que représenterait, selon eux, la tenue de cet événement dans une région emblématique de l’élevage bovin. Les banderoles brandies par les manifestants ne laissaient aucune ambiguïté : « Pas de végans dans nos campagnes » ou encore « Sauvez un paysan, mangez un végan ».

Malgré ces incidents, l’université d’été a finalement pu débuter avec une heure de retard, en présence notamment de Philippe Poutou (NPA). Le micro-parti REV prévoit de clore ces journées par une table ronde au titre provocateur : « Eco-terrorisme : faut-il dissoudre la FNSEA ? ».

L’incident illustre les tensions croissantes entre les mouvements écologistes radicaux et le monde agricole traditionnel en France.

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