Adrien Quatennens, figure de proue de La France insoumise (LFI), a dénoncé vigoureusement la création d’une nouvelle entité dissidente au sein du mouvement, baptisée « L’Après ». Cette annonce survient après que plusieurs membres influents de LFI, tels que Raquel Garrido et Alexis Corbière, n’ont pas été réinvestis pour les législatives anticipées. Quatennens a mis en lumière le timing de la création de cette association, affirmant que les dissidents avaient planifié leur départ bien avant les évictions internes décriées comme une « purge ».
Le bras de fer médiatique s’intensifie, avec Quatennens citant une déclaration officielle datée du 21 mai 2024, déposée au Journal officiel, pour soutenir son argument selon lequel « L’Après » était déjà en gestation avant les récents remous internes à LFI. Cette accusation sous-entend que les dissidents avaient déjà des intentions de quitter ou de se distancer du mouvement bien avant leur non-investiture aux législatives, marquant ainsi un schisme potentiellement préparé de longue date.
En réponse, des membres de « L’Après » comme Clémentine Autain ont affirmé que l’association avait été pensée dès le printemps, en réponse à des désaccords croissants et à un sentiment de marginalisation au sein de LFI, exacerbés par l’ambiance tendue des élections européennes. Autain insiste cependant sur le fait que « L’Après » n’était initialement pas conçue comme une sécession, mais plutôt comme un espace ouvert aux insoumis attachés au rassemblement des gauches et des écologistes, bien que son objectif se transforme désormais en une potentielle nouvelle force politique.
Cette escalade révèle des divisions profondes au sein de LFI quant à sa stratégie politique et à sa gouvernance interne. Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a déjà affirmé qu’aucun courant ne serait toléré au sein du mouvement, une politique qui semble désormais mise à l’épreuve avec la création de « L’Après ». Les dissidents argumentent qu’une telle structure est nécessaire pour préserver une vision pluraliste et démocratique au sein de la gauche française, tandis que leurs détracteurs au sein de LFI voient cela comme une trahison des principes d’unité et de consensus prônés par Jean-Luc Mélenchon.
La saga continue alors que « L’Après » se prépare à affronter son ancien allié sur le terrain politique, promettant un débat animé sur l’avenir de la gauche radicale en France.