Administration Trump : Lee Zeldin pour diriger l’Agence de protection de l’environnement

Entrevue 1

Donald Trump, président élu des États-Unis, a choisi l’ancien représentant de l’État de New York, Lee Zeldin, pour diriger l’Agence de protection de l’environnement (EPA) dans sa nouvelle administration. Cette nomination, annoncée le 11 novembre, s’inscrit dans la stratégie de Trump de placer des alliés à des postes-clés afin d’orienter sa politique vers la déréglementation et le soutien aux entreprises américaines.

Zeldin a accepté le rôle et s’est dit honoré de rejoindre le cabinet de Trump. Il a exprimé son intention de « restaurer la prédominance énergétique des États-Unis » tout en soutenant la revitalisation de l’industrie automobile et en faisant des États-Unis un leader mondial dans le domaine de l’intelligence artificielle. Dans une publication sur X (anciennement Twitter), il a ajouté que tout ceci se ferait « en préservant l’accès à une eau et un air propres ».

La nomination de Zeldin, qui doit encore être confirmée par le Sénat où les Républicains ont la majorité, s’aligne avec la volonté de Trump de revoir les régulations environnementales imposées sous l’administration de Joe Biden. Parmi les priorités de Zeldin à l’EPA, on trouve l’annulation de certaines régulations sur les émissions de CO₂ pour les véhicules et les centrales à charbon, que l’administration Biden avait instaurées pour réduire la pollution.

Une vision controversée pour l’avenir de l’EPA

Lee Zeldin, qui a déjà présidé l’initiative sur la politique envers la Chine au sein de l’America First Policy Institute, est connu pour ses positions conservatrices. En tant que représentant, il avait le plus faible score environnemental parmi les élus de New York en 2020 selon la League of Conservation Voters (LCV). Ses votes en tant que membre du Congrès incluaient l’opposition aux initiatives de l’EPA, bien qu’il ait également voté contre des coupes dans le financement de l’agence.

Les critiques n’ont pas tardé à se manifester. Ben Jealous, directeur exécutif de la Sierra Club, a dénoncé la nomination de Zeldin, le qualifiant d’« anti-travailleur américain » et d’« incompétent pour préserver notre air et notre eau ». D’après Jealous, l’administration Trump menace de « détruire les progrès environnementaux récents ».

Des nominations qui renforcent l’agenda « America First »

Trump continue de constituer son administration avec des partisans de sa politique « America First ». Il a récemment nommé Susie Wiles, sa directrice de campagne, comme cheffe de cabinet, et Tom Homan, un fervent partisan de la ligne dure sur l’immigration, en tant que « border czar ». Par ailleurs, il a proposé Elise Stefanik, membre du Congrès et soutien ardent de Trump, comme future ambassadrice des États-Unis aux Nations unies. Cette nomination a été saluée par des figures pro-israéliennes comme Danny Danon, ambassadeur d’Israël à l’ONU.

Trump a également annoncé sa volonté de contourner les processus de confirmation au Sénat pour accélérer ses nominations. Il souhaite recourir à une clause permettant des nominations temporaires pendant les périodes où le Sénat n’est pas en session, assurant ainsi que ses alliés puissent entrer en fonction rapidement.

En route pour son second mandat, Trump semble prêt à mettre en place une administration dont l’objectif est de renforcer l’économie américaine à travers une régulation minimale, tout en tenant compte, affirme-t-il, de la préservation des standards environnementaux.

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