Investi dans le Morbihan (56) aux législatives anticipées avant de se voir retirer le soutien du Rassemblement national, Joseph Martin répond aux attaques.
« M’accuser d’être antisémite porterait à sourire si le sujet n’était pas si grave », explique-t-il.
Alors qu’un tweet de Joseph Martin, vieux de 2018, a été débusqué par Libération et le Canard enchaîné et présenté comme antisémite, il semblerait que la presse et le Rassemblement national soient allés un peu vite en besogne.
« Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah » pouvait-on lire sur son compte X un 22 octobre 2018… lendemain de la mort du négationniste Robert Faurisson. Il s’agirait en fait d’une tentative de blague sur la mort de ce dernier.
Contacté par le JDD, Joseph Martin assure que son message à la formulation maladroite a été mal interprété. D’autres de ses tweets confirment des opinions diabitralement éloignées de l’antisémitisme. En novembre 2018 par exemple, il ne mâche pas ses mots contre Philippe Pétain : « Le fait que Pétain ait été un héros durant la Première Guerre mondiale n’excuse en rien sa collaboration avec les nazis. Cet homme doit être banni et oublié de l’histoire en tant que héros. »
Lorsqu’il s’est présenté à des élections municipales en 2014, Joseph Martin assure aussi la présence de « candidats de confession juive sur [sa] liste ».
Suite à cette cabale, il envisage de porter plainte contre Libération : « On nuit à mon honneur, on nuit à ma famille ».
Le Rassemblement national fera-t-il machine arrière dans son renvoi ou Joseph Martin restera-t-il dans l’histoire de ces législatives comme le candidat antisémite du Morbihan ?
Marie Falicon