La justice argentine a décidé ce mardi d’abandonner les charges contre Hugo Auradou et Oscar Jegou, les deux rugbymen français accusés de viol aggravé en réunion depuis juillet dernier. Cette décision met fin à une procédure débutée il y a cinq mois à Mendoza, où les faits présumés auraient eu lieu.
La juge Eleonora Arenas, en charge du dossier, a rendu un non-lieu après avoir examiné les arguments des avocats des joueurs, de la plaignante et des procureurs lors d’une audience à huis clos organisée il y a deux semaines.
Cette issue était prévisible depuis début octobre, lorsque le parquet local avait recommandé l’abandon des poursuites. Selon les procureurs, les éléments de l’enquête avaient considérablement affaibli l’accusation initiale. Hugo Auradou et Oscar Jegou, qui avaient été autorisés à retourner en France en septembre, ont toujours nié les faits, affirmant que la relation avec la plaignante était consensuelle.
L’avocat des rugbymen, German Hnatow, s’est déclaré satisfait de cette décision. « Il n’y a eu aucun type de délit, a-t-il affirmé. Les relations sexuelles étaient consenties, comme nous l’avons toujours soutenu. Il n’y avait aucune autre issue possible. »
Cette affaire a éclaté après que la plaignante, une femme de 39 ans originaire de Mendoza, a porté plainte contre les deux joueurs pour des faits supposés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet, après un match entre le XV de France et les Pumas (28-13). Les deux jeunes joueurs, âgés de 21 ans, avaient été arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires et placés sous enquête.
Malgré la décision de la juge, les avocats de la plaignante ont de leur côté annoncé leur intention de faire appel. « Il n’existe aucune preuve concrète pour justifier ce non-lieu », a affirmé Natacha Romano, avocate de la plaignante, qui demande une nouvelle enquête menée par d’autres procureurs. Elle a souligné que sa cliente restait « convaincue de sa vérité » et entend poursuivre les démarches juridiques.