Au lendemain des européennes, le patron de la droite républicaine a semé la zizanie au sein de la droite française. Éric Ciotti, nouvel allié de Jordan Bardella ? Qui l’aurait cru quelques semaines plus tôt ? Brisant le cordon sanitaire, le niçois a, en fait, fait un pari gagnant.
Victoire pour les Républicains alliés au RN
S’alliant au Rassemblement national, Eric Ciotti a investi exactement 63 candidats sous la double bannière LR-RN. Parmi eux, des prises de guerre souverainistes comme Guillaume Bigot ou Charles-Henri Gallois, des anciens magistrats comme Charles Prats ou des anciens élus ou cadres Les Républicains comme Christelle d’Intorni (réélue au premier tour dans sa circonscription des Alpes-Maritimes) ou encore le président des jeunes, Guilhem Carayon.
De l’autre côté, les dissidents, autrement appelés canal historique et ayant claqué la porte au nez de leur président, ont pour leur part investi 315 candidats.
Parmi ces deux listes LR, qui sont les grands gagnants ?
Si 65 candidats dissidents se sont qualifiés au second tour contre 56 ciottistes LR-RN, le pari gagnant est sans aucun doute celui d’Eric Ciotti.
Avec leurs 65 candidats en lice au second tour sur 315, les LR dissidents obtiennent 2 millions 280 000 voix. En parallèle, l’accord LR-RN cumule 1 million 200 000 voix. De prime abord on croit à une victoire des dissidents alliés bien souvent à la macronie, mais finalement 56 candidats qualifiés sur les 63 investis par le baron de la droite maralpine est un succès inédit et sans précédent.
En s’alliant avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, Éric Ciotti a permis en moyenne à ses candidats à obtenir 2,5 fois plus de voix que les dissidents. Ainsi, 90% de ses candidats se qualifient au second tour contre 20% chez les frondeurs.
Selon les projections, il devrait obtenir entre 25 et 30 députés le 7 juillet prochain, lui permettant alors de constituer un groupe à l’Assemblée nationale, apparenté au Rassemblement national.
Du côté des frondeurs, seuls 2 d’entre eux se sont désistés en barrage au RN, les autres voient donc leur candidature propulsée comme Laurent Wauquiez dans la Haute-Loire, soutenu par le NFP face au RN.
L’entente entre les deux parties sera-t-elle possible au lendemain du second tour ?
Marie Falicon