Dès ce lundi 17 mars, les usagers du réseau Tisséo à Toulouse peuvent régler leurs trajets en Bitcoin, Ethereum et autres cryptomonnaies. Une première en Europe pour un réseau de transports publics, marquant une nouvelle étape dans la modernisation des services de paiement. Ce dispositif permet d’acheter des tickets de métro, bus, tramway et du téléphérique via des actifs numériques, qui sont ensuite convertis en euros avant d’être perçus par l’opérateur.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où près de 18 % des Français possèdent des cryptomonnaies, un chiffre en augmentation selon une étude de la plateforme Gemini. Pour Sacha Briand, élu chargé des finances à Tisséo, cette innovation vise à anticiper les usages de demain : « Dans deux à trois ans, ce sera peut-être 20 ou 30 % des Français qui utiliseront ces actifs. Nous avons choisi de ne pas rater cette évolution ».
Si le paiement en cryptomonnaie séduit les jeunes générations et les cadres, il suscite encore des interrogations parmi les usagers. Certains, comme Camille, une trentenaire, reconnaissent le potentiel du système, en rappelant que la carte bancaire était elle aussi marginale à ses débuts. D’autres, à l’image de Patrice, estiment qu’il s’agit d’une « fausse modernité », soulignant que les cryptomonnaies sont plus adaptées à l’investissement qu’aux microtransactions du quotidien.
Pour l’instant, ce moyen de paiement est uniquement disponible sur Android, avec une extension potentielle à d’autres supports en fonction de son adoption par le public.