Le 12 janvier 2012, jean-Luc Mélenchon était candidat aux élections présidentielles, tout comme marine le Pen, Nicolas Sarkozy et François Hollande, entre autres.
Invité sur le plateau de France 2 dans l’émission « des paroles et des actes, le leader du front de gauche était interrogé par Hervé Gattegno, rédacteur en chef du Point à l’époque.
Ce dernier lui fait remarquer une phrase que le candidat a prononcé lors d’un meeting: « à la fin, ça se terminera entre eux et nous, et vous parliez du front national. Qu’est-ce que vous vouliez dire par cette phrase? »
Jean-Luc Mélenchon répond: « moi je crois qu’il va se passer en Europe ce qui s’est passé en Amérique du Sud (…) la droite et la gauche voleront en éclats ». Déclaration assez périlleuse, alors que quelques mois plus tard, le FN et le Parti de Gauche cumulaient seulement 29% des voix.
Aujourd’hui, douze ans plus tard à une semaine du premier tour des élections législatives anticipées, 29% est un score dont le RN est assuré, et auquel le NFP peut prétendre. Alors certes le NFP n’est pas la formation de Mélenchon seul, mais il est incontestable qu’il la domine, tant dans le leadreship que dans le programme. Le chef des Insoumis a réussi à gober le PS, ce qui était absolument impensable lorsqu’il répondait aux questions d’Hervé Gattegno.
Sur ce point donc, l’actualité donne raison à Jean-Luc Mélenchon, alors que le bloc centriste est en train de s’affaisser, pris en étau sur sa droite et sur sa gauche.
Lionnel de La Roche