Le climat politique français est en pleine ébullition alors qu’Emmanuel Macron entame une nouvelle série de consultations avec les responsables politiques. Selon Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, le président souhaite rapidement nommer un nouveau Premier ministre afin de garantir une stabilité politique et institutionnelle.
Invitée ce mercredi 28 août de Bonjour la matinale de TF1, Bergé a souligné la nécessité d’une coopération rapide avec Les Républicains (LR) pour éviter une situation politique instable. Elle a affirmé que le chef de l’État envisage de former un gouvernement qui ne soit pas un « Nouveau Front populaire », contredisant les idées de certains groupes politiques qui proposaient une approche plus radicale.
Bergé a précisé que la prochaine équipe gouvernementale ne pourrait pas se contenter de promesses de changements radicaux comme l’abrogation ou la taxation, qui risqueraient d’entraîner une censure immédiate. Elle a aussi rejeté l’idée que le gouvernement puisse se former autour d’une majorité traditionnelle, soulignant que la France est désormais constituée de trois blocs politiques sans majorité claire. « La question est de ne pas avoir une majorité contre le prochain gouvernement », a-t-elle ajouté.
Sur la question des manifestations et des mobilisations, Bergé a critiqué les appels à la rue pour obtenir le pouvoir, affirmant que ces actions ne sont pas légitimes et ne devraient pas remplacer les processus démocratiques.
En parallèle, elle a également commenté la récente relaxe d’Ibrahim Maalouf, affirmant que l’absence de stigmate de suspicion, même après des années, est un signe que la justice fonctionne.
En ce qui concerne les Jeux Paralympiques de Paris 2024, Bergé a exprimé son enthousiasme en soulignant que ces jeux ne doivent pas être considérés comme des « sous Jeux Olympiques ». Elle a félicité la vente des 2 millions de billets et la ferveur populaire croissante pour cet événement.
Bergé a enfin évoqué les lignes de fracture au sein des partis politiques, en notant des évolutions dans les positions du Parti Socialiste et des convergences possibles avec les Républicains. Elle a conclu en rappelant que les Français n’ont pas voté pour une grande coalition, mais pour une nouvelle configuration politique où le dialogue et la coopération sont essentiels.