Le Supplément : Najat-Vallaud Belkacem « savait » pour Idriss Sihamedi
Hier, l’équipe du Supplément de Canal Plus a souhaité répondre à la ministre de l’éducation affirmant qu’elle s’est senti piégée sur le plateau d’Ali Baddou.
La semaine dernière, la séquence avait fait grand bruit et avait suscité un grand débat sur les réseaux sociaux : lors de l’émission Le Supplément sur Canal Plus, Najat-Vallaud Belkacem s’était trouvé aux côtés d’Idriss Sihamedi, président de l’association humanitaire islamique Baraka City. En plateau, celui-ci avait provoqué un véritable malaise, refusant de condamner ouvertement les actions de l’État islamique.
Si Najat Vallaud-Belkacem avait brièvement répondu, la ministre de l’Éducation était revenu sur cette séquence dans les colonnes du Parisien, condamnant fermement Canal Plus et accusant l’émission d’avoir voulu la piéger : « Mon premier mouvement, quand on m’a demandé si je souhaitais poursuivre la discussion, a été de répondre ‘non’ sèchement. Car je refuse de me prêter à ce petit jeu nauséabond consistant à inviter des gens infréquentables pour faire du buzz. J’étais indignée de la tribune qu’on venait de lui donner. (…) Comment a-t-on pu laisser un tel individu s’exprimer ? C’était plus que de l’indignation, de la nausée. Evitons d’élever au rang d’interlocuteurs des gens qui se situent en dehors du champ républicain ».
Hier, après un reportage revenant sur la polémique, l’équipe du Supplément a tenu à répondre à la Ministre de l’Éducation. Valentine Oberti a assuré que le cabinet de Najat Vallaud Belkacem avait été tenu au courant de la composition du plateau de l’émission la veille du tournage. La journaliste assure même que les équipes de la ministre avaient fait une enquête sur Idriss Sihamedi.
Après le reportage, Ali Baddou a justifié la présence du président de l’association de Baraka city sur le plateau du Supplément : « Tout simplement parce que nous avons la conviction que notre travail ne se pratique pas en se voilant les yeux. Et nous continuerons à recevoir des hommes et des femmes dont les convictions peuvent heurter après avoir rappelé le contexte, mis en perspective, posé les questions. Il en va de la connaissance de notre pays et de la qualité du débat démocratique ».
Entrevue vous propose de découvrir la séquence
