Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine agite la menace de son missile expérimental « Orechnik »
Le président russe Vladimir Poutine a de nouveau intensifié la pression ce jeudi en menaçant d’utiliser son missile hypersonique expérimental « Orechnik » contre la capitale ukrainienne, Kiev. Lors d’une conférence de presse en marge d’une visite au Kazakhstan, retransmise sur les chaînes de télévision russes, il a évoqué la possibilité d’attaquer des « cibles militaires, des installations militaro-industrielles ou des centres de décision » situés en Ukraine.
Une arme de nouvelle génération
Conçu pour porter des têtes nucléaires, le missile « Orechnik » représente la dernière avancée de la technologie militaire russe. Selon Poutine, cette arme hypersonique dispose d’une capacité de destruction redoutable. Il a rappelé que son usage récent en Ukraine, bien que sans charge nucléaire, avait été une réponse directe aux attaques ukrainiennes menées avec des missiles ATACMS et Storm Shadow fournis par les États-Unis et le Royaume-Uni.
L’annonce du président russe intervient dans un contexte de recrudescence des affrontements. Plus tôt ce jeudi, l’armée ukrainienne a déclenché une alerte nationale après plusieurs tirs de missiles en provenance de la Russie. Ces frappes ont entraîné des coupures de courant touchant environ un million de personnes sur le territoire ukrainien.
L’usage d’« Orechnik », s’il devait se confirmer, marquerait une nouvelle escalade dans la guerre, accentuant le risque de franchir le seuil nucléaire. Les autorités ukrainiennes n’ont pas tardé à réagir, appelant à une intensification du soutien occidental pour contrer cette nouvelle menace.
Une rhétorique de dissuasion ?
Certains analystes voient dans ces déclarations une stratégie de dissuasion visant à impressionner non seulement Kiev, mais aussi les alliés occidentaux de l’Ukraine. Cependant, la nature expérimentale du missile et les récents essais en zone de conflit soulignent le risque accru de dérapages incontrôlés.
La communauté internationale reste en alerte alors que la guerre en Ukraine entre dans une phase toujours plus imprévisible. Les appels à la retenue se multiplient, mais les déclarations de Poutine laissent peu d’espoir pour une désescalade rapide.