SCANDALE – Le Sénat augmente la TVA de l’eau en bouteille pour inciter les Français à boire l’eau du robinet, alors que 43% de l’eau du robinet est contaminée !

28 novembre, 2024 / Jerome Goulon

C’est une nouvelle qui assurément va faire grincer les dents des Français ! Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Sénat a adopté une hausse de la TVA sur l’eau en bouteille. Cette mesure vise officiellement à « encourager les Français à se tourner davantage vers l’eau du robinet. » Cette décision, intégrée au projet de budget pour 2025, a été votée à main levée malgré l’opposition du gouvernement.

L’amendement, porté par la sénatrice Nadège Havet, membre de la majorité présidentielle, prévoit de faire passer la TVA sur l’eau en bouteille plastique de 5,5 % à 20 %, tout en épargnant les eaux vendues en outre-mer. Les sénateurs estiment que cette mesure pourrait générer entre 150 et 300 millions d’euros par an.

Pour le sénateur socialiste Hervé Gillé, cette réforme fiscale s’impose dans un contexte où les questions environnementales et la gestion des ressources sont cruciales : « Il est devenu nécessaire de repenser cette politique fiscale », a-t-il déclaré, justifiant la mesure par les « préoccupations soulevées par le scandale Nestlé Waters ».

Le groupe Nestlé Waters, filiale du géant suisse, avait admis en janvier avoir utilisé des techniques de désinfection interdites pour garantir la « sécurité alimentaire » de ses eaux minérales. Ces révélations avaient poussé le Sénat à lancer, début automne, une commission d’enquête pour examiner l’usage de procédés illégaux.

Pour autant, cette mesure semble davantage être un prétexte pour faire passer de nouveau les Français à la caisse : en septembre dernier, une enquête de Radio France avait en effet démontré que 43% des échantillons d’eau du robinet étaient contaminés par des PFAS, des polluants dites éternels, qui s’accumulent dans l’organisme et peuvent avoir un effet néfaste sur la santé. Pire encore, les collectivités n’auront l’obligation de tester l’eau du robinet afin de détecter l’éventuelle présence de ces polluants en 2026 seulement !

À noter malgré tout que le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, s’oppose à cette mesure, affirmant que selon lui, la TVA n’est « pas un outil fiscal incitatif ».