« Anne Hidalgo a été maire de la division. Tout le monde n’est pas un trentenaire mangeur de quinoa. » Charles Consigny déglingue la maire de Paris

27 novembre, 2024 / Jerome Goulon

Alors qu’Anne Hidalgo, maire de Paris depuis 2014, a annoncé qu’elle ne briguerait pas de troisième mandat en 2026, son bilan est critiqué de toute part : circulation infernale, saleté, travaux interminables, insécurité, endettement de la ville, augmentation des loyers et de la taxe foncière, commerces obligés de fermer, cohabitation entre automobilistes et cyclistes impossible. La liste des griefs est longue comme le bras, sans parler du Tahiti Gate… La cote de popularité de la maire de Paris est d’ailleurs historiquement faible, comme le montrait un sondage IFOP que nous avions publié dans Entrevue en janvier, dans lequel 70% des Parisiens s’estimaient mécontents de leur maire.

Invité dans C à vous sur France 5, l’avocat et chroniqueur Charles Consigny n’a pas mâché ses mots contre Anne Hidalgo, qui selon lui est une idéologue autoritaire qui a fait fuir les habitants de Paris. Charles Consigny a ainsi affirmé :

« Non seulement Anne Hidalgo a été maire de la division, mais de l’émigration. Elle a fait fuir beaucoup de Parisiens. Ce qui ne l’a même pas fait douter d’ailleurs, c’est ça que je trouve fascinant. L’absence de doute, c’est ce qu’on retrouve en général chez les pires idéologues, chez les profils les plus autoritaires. Elle a fait fuir beaucoup de gens hostiles à sa politique, et c’est pour ça que ce sera difficile de battre le candidat qui défendra la continuité de sa politique.

« Aujourd’hui, quand vous habitez dans l’ouest de paris, vous ne pouvez pas raisonnablement vous rendre dans une gare parisienne en taxi sans prévoir deux heures de délai pour vous rendre à cette gare. Anne Hidalgo a divisé la ville et elle a rendu la ville impraticable… »

Il fallait faire les choses de manière mesurée. Dans toutes les grandes capitales du monde, on réduit la place de la voiture individuelle, mais il faut quand même admettre qu’à Paris, tout le monde ne peut pas se balader en vélo ou en transports en commun. D’abord, tout le monde ne le veut pas, et les gens ont le droit de ne pas le vouloir, et ensuite, quand vous êtes une personne âgée, handicapée ou que vous êtes une famille, vous ne pouvez pas toujours vous balader (en vélo).

Tout le monde n’est pas un trentenaire mangeur de quinoa. Il y a d’autres gens dans cette ville, et si on doit rester une grande capitale du monde, on doit admettre que la population de Paris, elle est plurielle. »

Regardez l’intervention de Charles Consigny sur Anne Hidalgo, dans C à vous sur France 5