Israël et Hezbollah : une trêve Fragile sous l’Égide de Macron et Biden

27 novembre, 2024 / Entrevue

Un accord de cessez-le-feu tant attendu entre Israël et le Hezbollah sera effectif ce mercredi à 10 heures, selon une annonce conjointe de la Maison-Blanche et de l’Élysée. Cet engagement marque un tournant après des semaines de violents affrontements, notamment des bombardements intensifs à Beyrouth ce mardi soir.

Une mobilisation diplomatique inédite

Joe Biden, à quelques semaines de la fin de son mandat, a intensifié les pressions sur le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, pour parvenir à cet accord. La participation active de la France, longtemps écartée des discussions en raison de tensions diplomatiques avec Israël, est une véritable surprise. « Israël et le Liban ont accepté un cessez-le-feu qui mettra fin aux combats et protégera Israël des menaces du Hezbollah », ont déclaré Emmanuel Macron et Joe Biden dans un communiqué commun.

Le cessez-le-feu a pour objectif de rétablir une stabilité durable dans la région et de permettre aux populations déplacées des deux côtés de la Ligne bleue de regagner leurs foyers en toute sécurité.

Dans leur déclaration, les présidents Biden et Macron ont annoncé des mesures significatives pour renforcer les Forces armées libanaises, accusées en 2006 de ne pas avoir pu contenir les actions du Hezbollah. Washington et Paris s’engagent à intensifier leur coopération pour renforcer la sécurité intérieure du Liban et favoriser son développement économique, un point salué par le Premier ministre libanais Najib Mikati. « Cet accord constitue une étape fondamentale vers la stabilité régionale », a-t-il affirmé.

Réactions internationales

L’accord a été salué par de nombreux acteurs internationaux, dont l’ONU, qui souligne toutefois l’ampleur des efforts nécessaires pour garantir la pérennité du cessez-le-feu. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a qualifié cette avancée de « très encourageante », y voyant une opportunité pour le Liban de réduire l’influence du Hezbollah.

En parallèle, Joe Biden a annoncé une nouvelle initiative visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza. Cette démarche impliquerait la Turquie, l’Égypte, le Qatar et d’autres acteurs régionaux pour mettre fin à la guerre dans l’enclave palestinienne et assurer la libération des otages.

Malgré ces avancées, des obstacles subsistent. Israël, notamment, a longtemps résisté à l’implication française dans l’accord, évoquant des différends diplomatiques liés à des positions jugées hostiles. Bien que ces tensions semblent apaisées, des voix, comme celle du ministre israélien Itamar Ben-Gvir, critiquent un accord qu’elles jugent insuffisant pour garantir une sécurité durable.

Ce cessez-le-feu est une lueur d’espoir pour les populations libanaises et israéliennes affectées par les combats. Reste à voir si cet accord pourra tenir ses promesses et amorcer une véritable pacification dans une région marquée par des décennies de conflits.