Attal, Borne, Darmanin… Découvrez le nouvel organigramme de Renaissance après le congrès du parti

25 novembre, 2024 / Radouan Kourak

Le Congrès de Renaissance, tenu ce week-end, a marqué une étape majeure pour le parti présidentiel. Gabriel Attal, ancien Premier ministre, s’apprête à prendre les rênes de la formation, succédant à Stéphane Séjourné. Retour sur les résultats et les principales évolutions au sein du mouvement.

Gabriel Attal a été largement plébiscité avec 93,18 % des suffrages exprimés. La liste qu’il conduisait était unique en lice après un accord avec sa prédécesseure à Matignon, Élisabeth Borne. Le scrutin interne, qui s’est déroulé par voie électronique de samedi matin à dimanche après-midi, a également enregistré 6,82 % de votes blancs. Attal sera officiellement intronisé secrétaire général de Renaissance lors d’une réunion du Conseil national le 8 décembre. « Rendez-vous le 8 décembre pour bâtir un nouvel avenir pour notre parti, et préparer un nouvel avenir pour notre pays », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.

Si elle avait initialement annoncé sa candidature pour le poste de secrétaire générale en août, Élisabeth Borne a finalement renoncé fin octobre. Présente sur la liste d’Attal, elle occupera désormais la fonction de présidente du Conseil national, un organe essentiel pour l’organisation du parti, souvent comparé à un Parlement interne.

Le très macroniste ex-ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, très proche de Gabriel Attal, est pressenti pour lui succéder à la présidence du groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale. Cette potentielle nomination marquerait une continuité dans la stratégie d’unification du bloc macroniste autour de personnalités influentes, capables de maintenir l’équilibre entre les différentes sensibilités du groupe parlementaire. Cette évolution permettrait également à Darmanin de consolider son rôle de pilier au sein de la majorité.

Le taux de participation au scrutin interne s’est élevé à 67,64 %, mais le nombre exact d’adhérents ayant voté reste inconnu. Renaissance s’est engagé à communiquer ultérieurement le chiffre des adhérents à jour de cotisation. En octobre, des estimations internes faisaient état de 8 500 à 10 000 membres à jour. Une participation significative, mais qui souligne l’enjeu pour le parti de mobiliser une base militante durable.

Fondé en 2016 sous le nom d’En Marche pour porter la candidature d’Emmanuel Macron, le parti a évolué en La République en marche (2017), puis en Renaissance (2022). À son apogée, il revendiquait jusqu’à 400 000 adhérents. Depuis 2022, l’adhésion est devenue payante, ce qui a contribué à une réduction notable de la base militante.

Renaissance doit désormais se réorganiser autour de ce nouvel organigramme pour préparer les prochaines échéances électorales, notamment les européennes. Gabriel Attal, déjà président du groupe EPR à l’Assemblée nationale depuis juillet, aura la mission de consolider le parti dans un paysage politique toujours plus fragmenté.

Avec ce nouveau duo à sa tête, et l’arrivée potentielle de Gérald Darmanin à un poste clé, Renaissance amorce un tournant stratégique avec des compagnons de route centraux de la présidence Macron, cherchant à allier continuité et renouvellement pour affirmer sa place sur l’échiquier politique français.