Congrès de Renaissance : Gabriel Attal seul en piste pour la présidence
Le parti présidentiel Renaissance, fondé par Emmanuel Macron en 2016 sous le nom d’En Marche, tient son congrès ce week-end à Paris. Ce rendez-vous crucial marque une étape importante dans la réorganisation de la formation, alors qu’elle amorce la transition vers l’après-Macron.
Gabriel Attal, seul candidat à la tête du parti
La principale question de ce congrès est la désignation des 150 membres du Conseil national, organe central qui élira le prochain secrétaire général le 8 décembre. Gabriel Attal, ancien ministre de l’Éducation nationale et actuel président du groupe macroniste à l’Assemblée, est le seul candidat en lice.
L’ancienne Première ministre Élisabeth Borne, initialement pressentie, a choisi de se retirer au profit de Gabriel Attal dans un esprit de rassemblement. « Notre ambition est claire : rebâtir un parti d’idées, de terrain et de victoires », a déclaré Mme Borne dans une lettre aux militants, confirmant qu’elle briguerait le poste de présidente du Conseil national.
Alors que l’élection présidentielle se profile à l’horizon 2027, ce congrès est une étape clé pour Renaissance. La future direction du parti devra choisir son candidat ou décider de soutenir Édouard Philippe, déjà engagé dans la course. Emmanuel Macron, bien qu’empêché de briguer un troisième mandat, conserve le titre de président d’honneur du mouvement.
Les défis d’un parti en mutation
Pour Gabriel Attal, les défis à venir sont nombreux. Après avoir vu ses effectifs passer de 400 000 adhérents en 2017 à moins de 10 000 à jour de cotisation en 2024, le parti doit retrouver un souffle politique. Les débats internes reflètent les incertitudes sur sa ligne idéologique : faut-il persister dans le dépassement gauche-droite, ou recentrer les priorités sur des thématiques comme l’immigration ou un rééquilibrage à gauche ?
La préparation des élections municipales de 2026 sera également un chantier majeur. En 2020, le parti n’avait remporté aucune ville d’importance. Pour éviter un nouvel échec, il faudra mobiliser les conseillers municipaux d’opposition et négocier des alliances stratégiques, notamment avec la droite.
La tâche est d’autant plus ardue que des élections législatives anticipées pourraient survenir dès 2025 en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Le congrès marque donc un moment charnière pour un parti en quête de reconstruction et de cohésion face à des échéances électorales déterminantes.
Avec ce congrès, Renaissance entame un processus de refondation essentiel pour rester un acteur clé du paysage politique français dans les années à venir.