Mark Rutte rencontre Donald Trump pour discuter des défis sécuritaires mondiaux
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, s’est entretenu la veille avec Donald Trump, président américain élu, lors d’une réunion à Palm Beach, en Floride. Cette rencontre, confirmée par la porte-parole de l’Alliance atlantique, Farah Dakhlallah, a porté sur les nombreux défis de sécurité auxquels l’organisation est confrontée.
Selon un communiqué succinct de l’OTAN, les deux dirigeants ont abordé « l’ensemble des problèmes de sécurité mondiale », sans fournir davantage de détails sur le contenu des échanges.
Cette réunion intervient alors que M. Rutte, ancien Premier ministre des Pays-Bas, avait exprimé dès le 7 novembre son intention de rencontrer Donald Trump après son élection. Lors d’un sommet européen à Budapest, il avait souligné la nécessité de discuter de la menace croissante que représente le rapprochement entre la Russie et la Corée du Nord.
Une menace mondiale en évolution
Mark Rutte, depuis sa prise de fonction à la tête de l’OTAN, a multiplié les mises en garde contre les alliances stratégiques entre la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran, des pays accusés de soutenir Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine.
Lors d’une déclaration à Paris le 12 novembre, il avait dénoncé les liens entre Pyongyang et Moscou, affirmant que la Russie apporte à la Corée du Nord un soutien financier et une expertise technologique en matière de missiles. « Ces missiles posent une menace directe pour le territoire américain », avait-il averti, en appelant à une réponse collective de l’OTAN et de ses alliés.
M. Rutte a également souligné les risques que pose cette collaboration pour la sécurité en Europe, dans l’Indo-Pacifique et en Amérique du Nord. « En unissant leurs forces, la Russie, la Corée du Nord, l’Iran et la Chine ne menacent pas seulement l’Europe, mais mettent en péril la paix mondiale », a-t-il déclaré.
Les inquiétudes européennes face à la politique américaine
Les pays européens suivent avec attention les déclarations de Donald Trump, notamment sa promesse de mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures. Cette proposition soulève des inquiétudes, car elle pourrait se traduire par un accord défavorable aux intérêts de Kiev et risquerait de marginaliser les partenaires européens dans les négociations.
Ce premier échange entre Mark Rutte et Donald Trump marque un jalon important dans les relations transatlantiques à l’aube d’un mandat présidentiel américain dont les positions sur les grandes questions de défense restent incertaines.