L’Élysée aurait demandé à DJ Snake de supprimer un tweet sur la Palestine
Le célèbre DJ français DJ Snake, connu pour son engagement sur les réseaux sociaux, a révélé dans une émission diffusée sur Twitch qu’il aurait été contacté par l’Élysée à propos d’un de ses tweets de soutien à la Palestine. Selon l’artiste, son « management » aurait été sollicité pour retirer un message polémique. Une affirmation que l’entourage d’Emmanuel Macron conteste fermement.
Un tweet sous le feu des projecteurs
Dans un live diffusé le 19 novembre sur la chaîne Twitch du streamer Naskid, DJ Snake, de son vrai nom William Grigahcine, a évoqué les pressions qu’il aurait subies après avoir pris position sur la situation en Palestine. « L’Élysée appelle mon management en disant : ‘Est-ce qu’il peut supprimer le tweet ?’ », a déclaré l’artiste. Le tweet en question, publié en mai dernier, interpellait directement Emmanuel Macron : « C’est à partir de combien de civils et d’enfants morts le génocide ? ».
Démenti de l’Élysée
Sollicité par plusieurs médias, l’Élysée a nié avoir demandé à l’artiste de supprimer son message. Toutefois, le Palais ne conteste pas l’existence de contacts avec les équipes de DJ Snake. « Il n’a pas été demandé de supprimer des posts », a précisé l’entourage d’Emmanuel Macron, sans fournir plus de détails sur la nature des échanges.
Un engagement fort pour la Palestine
DJ Snake, suivi par des millions de fans sur les réseaux sociaux, a multiplié les prises de position depuis le début de l’escalade de violence à Gaza. En juin dernier, il figurait parmi les signataires d’une tribune dans Libération, aux côtés de nombreuses personnalités, appelant la France à reconnaître officiellement l’État de Palestine. Lors de son échange sur Twitch, il a réitéré son indignation face à la situation : « Ce n’est même pas une question de Palestiniens ou d’autres, c’est une catastrophe humanitaire. Je ne peux pas rester silencieux. »
Une controverse politisée
La révélation de DJ Snake a rapidement enflammé les réseaux sociaux. Des internautes et élus, comme Antoine Léaument (LFI), ont dénoncé une possible atteinte à la liberté d’expression. « Macron aurait fait pression sur DJ Snake pour qu’il retire ses posts en soutien à la Palestine. Bravo à lui d’avoir refusé ! » a déclaré le député.
L’affaire souligne une fois de plus les tensions autour du conflit israélo-palestinien et la sensibilité des débats en France, où les personnalités publiques se retrouvent parfois en première ligne des discussions politiques.