L’Unesco place 34 sites culturels libanais sous protection renforcée
Face aux risques accrus posés par les bombardements israéliens, l’Unesco a placé sous « protection renforcée provisoire » 34 sites culturels libanais, incluant les ruines de Baalbek et de Tyr, classées au patrimoine mondial. Lors d’une session extraordinaire tenue à Paris à la demande du Liban, l’organisation a également annoncé une aide financière d’urgence pour sauvegarder ce patrimoine. Ces sites bénéficient désormais du plus haut niveau d’immunité contre les attaques, selon les règles de la Convention de La Haye de 1954, une violation pouvant constituer un crime de guerre.
Cette mesure fait suite à des frappes récentes qui ont touché des zones proches des sites archéologiques. Le 6 novembre, un missile est tombé près des ruines romaines de Baalbek, causant des dégâts sur un bâtiment historique ottoman adjacent, a rapporté L’Orient-Le Jour. Une pétition signée par 300 professionnels de la culture, adressée à l’Unesco, avait également appelé à une intervention rapide pour protéger ces trésors irremplaçables.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a salué cette décision comme « une victoire pour le droit » et un « puissant moyen de dissuasion » contre des attaques ciblant le patrimoine. Mohammad Mortada, ministre de la Culture, a déclaré au journal L’Orient-Le Jour que cette initiative constitue une « lueur d’espoir majeure au milieu des ténèbres ».
L’Unesco s’est engagée à mobiliser toutes ses ressources pour sauvegarder ce patrimoine menacé. « Nous ne ménagerons aucun effort pour protéger le riche héritage culturel du Liban », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’organisation.