A gauche, Emmanuel Grégoire officialise sa candidature à Paris, Ian Brossat hésite

19 novembre, 2024 / Entrevue

Le paysage politique parisien se dessine progressivement à gauche en vue des municipales de 2026. Alors que l’actuelle maire, Anne Hidalgo, n’a pas encore dévoilé ses intentions, Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint de la capitale et député PS, annonce officiellement sa candidature. Dans le même temps, Ian Brossat, sénateur communiste et ex-adjoint chargé du logement, laisse entrevoir son intérêt pour ce mandat emblématique.

Emmanuel Grégoire en première ligne

Dans une interview au Parisien, Emmanuel Grégoire a affirmé son ambition de succéder à Anne Hidalgo, avec qui il a collaboré étroitement depuis 2014. « Je suis candidat pour être le prochain maire de Paris », déclare-t-il, insistant sur la nécessité de construire un projet en amont et d’opérer un « rassemblement de la gauche le plus large possible ».

Élu député en juillet dernier dans la 7ᵉ circonscription de Paris, Grégoire s’est imposé face à Clément Beaune, ancien ministre d’Emmanuel Macron. Il estime que « Paris n’est ni un héritage, ni une rente de situation », une pique adressée à d’éventuels concurrents, comme Rémi Féraud, sénateur socialiste et proche d’Anne Hidalgo, qui a également exprimé son intérêt pour les municipales.

S’il appelle à une primaire au sein du Parti socialiste, Grégoire reste ferme sur les divergences idéologiques avec La France insoumise, affirmant que « les élus Insoumis se situent eux-mêmes dans l’opposition municipale ».

Ian Brossat : une ambition à demi-mot

De son côté, Ian Brossat, figure du Parti communiste français, n’exclut pas de se lancer. Dans un entretien accordé à l’émission Visiteur du Soir sur YouTube, il confie que devenir maire de Paris est un « rêve » auquel il pense parfois, même s’il tempère : « Ce n’est pas mon ambition déclarée, mais c’est un mandat magnifique. »

Proche d’Anne Hidalgo, Brossat reste un pilier de la majorité actuelle, mais il se dit favorable à une primaire pour désigner un éventuel successeur en cas de retrait de la maire sortante.

Un bal des prétendants à gauche

La candidature d’Anne Hidalgo pour un troisième mandat reste incertaine. Bien qu’elle ait déclaré par le passé vouloir se limiter à deux mandats, aucune annonce officielle n’a été faite. Les Jeux olympiques de 2024, sur lesquels elle mise beaucoup, pourraient peser dans sa décision.

Dans l’attente de son choix, le nombre de prétendants ne cesse de croître. Outre Emmanuel Grégoire et Ian Brossat, Rémi Féraud et d’éventuels écologistes pourraient entrer dans la course. À gauche, l’enjeu principal sera de préserver une unité, alors que les sondages placent les macronistes Gabriel Attal et Rachida Dati en bonne position auprès des Parisiens.

Avec une échéance dans 16 mois, la bataille politique pour Paris ne fait que commencer.