Municipales Paris 2026 : Gabriel Attal, un outsider crédible face à Hidalgo et Dati
Les élections municipales de 2026 à Paris se dessinent déjà comme une bataille de poids lourds. Si Anne Hidalgo (PS) et Rachida Dati (LR) occupent les premières positions dans le débat public, un autre prétendant semble prendre de l’ampleur : Gabriel Attal, l’ex-premier ministre et actuel chef députés Renaissance. Un sondage Ipsos pour Le Parisien révèle que 42% des Parisiens estiment qu’il ferait un bon maire de la capitale, devançant de peu Rachida Dati (39%), tandis qu’Anne Hidalgo n’obtient que 28%.
Ce trio de tête est un signe des fractures politiques et générationnelles qui traversent la capitale. Si l’affrontement entre la maire sortante, Anne Hidalgo, et la maire du 7e arrondissement, Rachida Dati, semble inévitable, l’entrée en scène de Gabriel Attal pourrait bien bouleverser les cartes. L’ancien ministre délégué à l’Éducation nationale bénéficie d’une forte popularité, tant au sein de la majorité présidentielle qu’à droite, séduisant ainsi une large part de l’électorat parisien.
Un duel inachevé ?
Le bilan d’Anne Hidalgo est particulièrement critiqué. Selon le sondage, 63% des Parisiens jugent son action municipale médiocre ou mauvaise, tandis que 54% désapprouvent son approche sur des sujets tels que la circulation et la propreté. En revanche, Gabriel Attal, malgré son absence d’ancrage local à Paris, semble susciter davantage de sympathie. Sa capacité à séduire les électeurs de droite (46%) et ceux de la majorité présidentielle (72%) lui confère une position avantageuse face à Dati, qui peine à rassembler au sein de son propre camp.
Cependant, Rachida Dati, bien que sous les feux des projecteurs pour son rôle d’opposante principale à Anne Hidalgo, reste une figure incontournable à droite. Mais un événement récent pourrait fragiliser sa position : le parquet national financier a demandé son renvoi devant le tribunal dans l’affaire Ghosn, un coup dur pour sa candidature. L’opposition, elle, semble déjà prêter à Gabriel Attal des ambitions pour Paris, ce qui n’est pas sans soulever des interrogations.
Du côté de la gauche, l’avenir de la municipalité parisienne semble flou. Bien qu’Anne Hidalgo n’ait pas encore officiellement annoncé sa candidature, des rumeurs indiquent qu’elle pourrait quitter la mairie en 2026 pour prendre un poste à Bruxelles. Selon le Canard Enchaîné, elle serait déjà en pourparlers avec une fondation environnementale. Cette décision pourrait accélérer le début de la bataille pour sa succession, avec des figures comme Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint, et Lamia El Aaraje, proches de la maire, qui s’annoncent comme des prétendants possibles.
Le facteur Attal : un outsider à surveiller
Gabriel Attal, bien qu’il ne dispose pas d’une forte implantation locale, fait l’unanimité auprès des électeurs en quête d’une alternative à Anne Hidalgo. Sa popularité dépasse les frontières des partis, et même au sein de la droite, il capte un soutien notable. Son profil de jeune ministre dynamique et son efficacité dans la gestion des dossiers nationaux pourraient, selon certains, en faire un candidat idéal pour Paris. Mais l’homme reste discret sur ses ambitions. En revanche, il pourrait profiter de la déstabilisation de Rachida Dati pour se faire un chemin vers la mairie.
Si Anne Hidalgo, malgré un bilan contrasté, pourrait se représenter en 2026, elle devra faire face à une pression croissante de ses opposants. Le duel annoncé entre elle et Rachida Dati pourrait se transformer en une lutte à trois, avec Gabriel Attal en outsider, mais potentiellement redoutable. À un an et demi des élections municipales, Paris semble se préparer à une compétition sans merci pour l’Hôtel de Ville, avec des enjeux politiques, mais aussi de leadership à la clé. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour la capitale, alors que les Parisiens devront choisir entre des figures politiques aux parcours et visions de la ville bien distincts.