Chris Wright, magnat de la fracturation hydraulique, nommé secrétaire à l’Énergie par Donald Trump
Donald Trump, président élu des États-Unis, a annoncé la nomination de Chris Wright, PDG de Liberty Energy, au poste de secrétaire à l’Énergie. Figure influente du secteur pétrolier et pionnier de la révolution du gaz de schiste, Wright incarne la vision d’une « domination énergétique américaine », une promesse phare de la campagne de Trump.
Une nomination symbolique pour l’industrie fossile
Chris Wright est un entrepreneur reconnu dans le domaine énergétique. Diplômé du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l’Université de Californie à Berkeley, il a contribué au développement de technologies révolutionnaires dans l’industrie du gaz de schiste. Après avoir fondé Pinnacle Technologies en 1992, une entreprise spécialisée dans la cartographie des fractures hydrauliques, il a dirigé Stroud Energy, l’un des premiers producteurs de gaz de schiste, avant de vendre l’entreprise en 2006. En 2011, il a fondé Liberty Energy, spécialisée dans la fracturation hydraulique.
La nomination de Wright au poste de secrétaire à l’Énergie s’inscrit dans une stratégie de dérégulation du secteur des combustibles fossiles, une priorité pour Trump. « Chris Wright sera un leader clé, stimulant l’innovation, réduisant les barrières administratives et inaugurant un nouvel âge d’or de la prospérité américaine et de la paix mondiale », a déclaré Trump dans un communiqué.
Président du nouveau Conseil national de l’énergie
En plus de son rôle au département de l’Énergie, Chris Wright siégera au Conseil national de l’énergie (CNE), une nouvelle entité créée par Donald Trump pour superviser la stratégie énergétique du pays. Le CNE sera présidé par Doug Burgum, ancien gouverneur du Dakota du Nord et fervent défenseur des énergies fossiles.
Cette double fonction confère à Wright une influence majeure dans la redéfinition de la politique énergétique américaine. Ce conseil sera notamment chargé d’encadrer le développement des énergies fossiles pour asseoir la domination énergétique des États-Unis sur la scène mondiale.
Climatosceptique revendiqué, Wright conteste l’existence d’une crise climatique et critique les notions d’« énergie propre » ou de « pollution par le carbone », qu’il juge infondées. Selon lui, les énergies fossiles sont indispensables pour éradiquer la pauvreté mondiale. Ces positions, souvent exprimées sur des plateformes comme Fox News, suscitent l’indignation des défenseurs de l’environnement.
Sa nomination est également perçue par certains comme un « renvoi d’ascenseur » à l’industrie pétrolière, Wright ayant levé des fonds pour la campagne de Trump après des rencontres stratégiques avec des acteurs majeurs du secteur.
Une rupture avec l’administration Biden
Cette nomination marque une rupture nette avec la politique énergétique de l’administration Biden, qui avait mis l’accent sur les énergies renouvelables et les réglementations environnementales. En choisissant Chris Wright, Trump renforce son engagement en faveur d’un retour à une exploitation massive des ressources fossiles, défiant les initiatives globales de transition énergétique. Alors que le débat sur la fracturation hydraulique reste un sujet brûlant aux États-Unis, notamment dans des États comme la Pennsylvanie, l’arrivée de Chris Wright au poste de secrétaire à l’Énergie augure un tournant décisif pour la politique énergétique américaine.