Hadrien Clouet (LFI) contre Retailleau : accusations de fascisme et bataille judiciaire
Le député de La France Insoumise (LFI), Hadrien Clouet, a récemment suscité la controverse avec des propos virulents visant le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Suite à la polémique entourant les commentaires de sa collègue Marie Mesmeur au sujet des agressions de supporters israéliens à Amsterdam, Clouet a exprimé un soutien direct à cette dernière et critiqué le ministre. Dans un message publié sur le réseau social X, il a ainsi qualifié Retailleau et certains journalistes de « petites frappes fascistes ». Ces propos ont poussé le ministre de l’Intérieur à envisager des poursuites judiciaires, intensifiant le bras de fer entre le gouvernement et les élus LFI.
Invité par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Hadrien Clouet a précisé sa pensée et renforcé ses accusations. Il a affirmé que Bruno Retailleau « s’inscrit dans une idéologie fasciste » en raison de certaines de ses déclarations antérieures, notamment sur les « Français de papier » et des positions jugées hostiles à l’État de droit. Clouet estime que ces propos constituent une « matrice fasciste » et que le ministre utilise régulièrement la justice pour museler ses opposants politiques, en signalant leurs déclarations dès qu’elles le critiquent.
Le député a également dénoncé ce qu’il appelle les « journalistes de préfecture », ciblant les médias appartenant au groupe Bolloré, qu’il accuse de suivre les directives de Retailleau pour orchestrer des « campagnes de diffamation » contre des figures de LFI. Clouet a ajouté que chaque fois que Retailleau désigne une cible, ces médias, comme CNews et le JDD, « enchaînent pour essayer de l’abattre symboliquement sur les réseaux sociaux ».
Interrogé par Bourdin sur la participation d’Israël aux compétitions sportives internationales, Clouet a suggéré que le pays devrait en être exclu, en comparaison avec l’apartheid sud-africain. Il justifie cette position par les actions militaires qu’il considère « génocidaires » menées par le gouvernement israélien à Gaza, en Cisjordanie et au Liban.